Un film interactif pour mieux connaître la schizophrénie

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Dans le cadre des Journées de la schizophrénie, du 17 au 24 mars, un film interactif est lancé sur Internet pour s’immerger dans la tête d’un malade, afin de mieux connaître cette pathologie.

L’association des Journées de la schizophrénie met en ligne sur le site schizinfo.com un film intitulé Un repas de famille, où l’internaute est aux commandes. Ce film est lancé dans le cadre des journées qui ont lieu du 17 au 24 mars.

Dans la tête d’un malade

La schizophrénie ? Qui connaît vraiment cette maladie dont le nom est si galvaudé et qui touche environ 600 000 individus en France, impactant jusqu’à 3 millions de personnes, entourage compris ? Pour remédier à ce manque, l’association des Journées de la schizophrénie a lancé un film interactif visible sur Internet dont le but est de se mettre vraiment dans la tête d’un malade.

Quand on maintient la barre espace, on est dans la tête d’un malade sans suivi thérapeutique qui « voit des personnages malveillants et dangereux pour lui ».

Quand on relâche la barre espace, on passe dans la tête de celui qui bénéficie de ce suivi, et qui « décrit les tics, manies, travers et excès de sa famille de façon humoristique, et parfois tendre », explique l’association.

Ainsi, le malade etson entoruage peuvent mieux appréhender les caractéristiques de cette maladie mentale qui débute à l’adolescence.

Un autre objectif de ce film est aussi de combattre les idées reçues. Car, avec un traitement adapté et un accompagnement, le malade peut suivre une vie quasi normale et travailler.

Un diagnostic trop tardif

Encore faut-il que le diagnostic soit posé le plus tôt possible. En France, la schizophrénie est diagnostiquée très tardivement : plus de cinq ans en moyenne entre les premiers signes et la phase aiguë (hallucinations, idées délirantes, sensations de vivre dans un monde irréel…).

Pour les personnes atteintes, et notamment les jeunes, l’accès aux soins s’effectue souvent en urgence.

D’autre part, en France, l’hospitalisation est souvent la seule réponse apportée au malade, ce qui conduit à des taux importants de rechutes, avec des conséquences dévastatrices, notamment en termes de suicide ou de désocialisation.