Trop d’actes chirurgicaux en France

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Les actes et les opérations chirurgicales seraient-ils trop nombreux en France ? Oui, répond la Fédération hospitalière de France dans sa dernière étude. Et toutes les Régions ne sont pas logées à la même enseigne.

De précédentes études l’avaient déjà relevé (notamment l’Irdes) : on pratique trop d’actes chirugicaux inutiles en France. La Fédération française hospitalière s’est penchée sur les cinq opérations les plus fréquentes : la césarienne, le pontage coronarien, la chirurgie de la colonne vertébrale, la pose d’un stent (petit ressort) coronaire ou vasculaire, la chirurgie du cristallin.

Disparités régionales

Pour la chirurgie de la ­colonne vertébrale : on opère plus dans l’Est, le Sud-Ouest et le Sud-Est qu’en région parisienne ou dans le Rhône. La césarienne est deux fois plus pratiquée dans les Alpes-Maritimes ou les Bouches-du-Rhône que dans la Gironde ou dans le Doubs.

Pour le pontage coronarien, la moyenne nationale est de 29 pontages pour 100 000 habitants. Ce chiffre monte à 36 dans certains départements, mais descend à 10 dans d’autres.

D’autres actes médicaux, tels que les Irm ou les prises de sang, seraient eux aussi prescrits en trop grand nombre et injustifiés.

Les établissements seraient poussés à multiplier les actes selon une logique financière, explique l’étude, mais pas seulement. Quelquefois, les patients eux-mêmes seraient très demandeurs « pour se rassurer ».

Selon l’assurance-maladie, 30 à 40 milliards d’euros seraient économisés chaque année sans tous ces actes inutiles. Agnès Buyzin, ministre de la Santé ,avait déjà estimé que 30 % des dépenses n’étaient « pas pertinentes ». Les Français eux aussi estiment que ces actes inutiles constituent un problème et que les réduire serait un moyen efficace de faire faire des économies à notre système de santé.