Le travail de nuit n'est pas sans risque pour la santé

Selon un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire et du travail, travailler de nuit n’est pas sans risque pour la santé des travailleurs.

Le dernier avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire et du travail (demandé par la Confédération française des travailleurs chrétiens (Cftc)), prouve que le travail de nuit cause de nombreuses affections : cancers, hypertension, troubles mentaux…

Le travail de nuit a un effet délétère sur la santé

Depuis 2007 déjà, les études le prouvent : le travail de nuit cause des dégâts sur la santé des travailleurs. Il a même été classé « cancérogène probable » par le centre de recherche sur le cancer. Aujourd’hui, l’avis de lAgence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publié le 22 juin, rajoute qu’il y aurait aussi des risques plus grand pour les personnes travaillant en horaire décalés de souffrir d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de diabète et même de troubles psychiques :  « le travail de nuit influerait sur les facteurs de risques psychosociaux et les troubles du sommeil, qui à leur tour pourraient augmenter les risques de troubles mentaux ».

Travailler en horaire décalé a donc un effet néfaste sur le métabolisme du travailleur.

Les préconisations de l’Anses

Pour l’agence il faut « ajuster la surveillance médicale des travailleurs de nuit » puis « évaluer les coûts sociaux associés au recours au travail de nuit (arrêts de travail, maladie professionnelle, absentéisme, etc.) qui pourraient être mis en regard des bénéfices potentiels ». Le travail de nuit doit rester l’exception. Mais d’après l’Anses il a « presque doublé en vingt ans », jusqu’à concerner « 15,4% des salariés, soit 3,5 millions de personnes » en 2012.