Le Secours catholique va ouvrir sa propre agence immobilière

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Le Secours catholique a annoncé, dimanche 24 décembre, la création d’une agence immobilière sociale. Le but : faire la chasse au logements vacants.

Le Secours catholique qui se lance dans l’immobilier ? L’initiative a de quoi surprendre. Et pourtant, avec une hausse du nombre de logements vacants dans toute la France depuis dix ans, et près de 4 millions de personnes sans-abri ou mal logées, l’association s’est mis en tête d’aller chercher les logements vides de l’Ile-de-France.

« La grande majorité des propriétaires immobiliers ont un, voire deux logements. Ce ne sont pas des grands propriétaires, ça, c’est une image d’Epinal, explique Véronique Fayet, présidente du Secours catholique-Caritas France, au micro du Grand Rendez-vous d’Europe1, ce dimanche 24 décembre. Mais si un jour ils ont eu des ennuis avec un locataire, ils ont peur de louer et de se trouver empêtrés. »

Trouver 100 à 200 logements

« Il faut aller chercher ces logements vides, il faut donner envie aux propriétaires de louer », poursuit-elle.

Redonner confiance aux propriétaires et les mettre en lien avec des populations démunies, c’est tout l’objectif de cette agence immobilière d’un nouveau genre. En se portant caution pour les personnes logées, le Secours catholique espère capter 100 à 200 logements privés sur la région parisienne. « On ne va pas tout résoudre, prévient-elle, mais c’est déjà une bonne goutte d’eau. »

L’idée est aussi de créer un partenariat avec ces propriétaires : leur demander un loyer modéré, accessible, avec l’assurance en contre-partie d’être payés tous les mois.

« Nous disons aux propriétaires : nous prenons en compte toute la gestion, nous vous sécurisons sur les loyers, on se porte caution et de fait, il y a très peu de défection parce qu’il y a un accompagnement très rapproché, fraternel qui permet à la personne de se sentir bien et d’habiter son logement », explique-t-elle encore.

L’agence devrait être créée courant 2018. « Le dossier est prêt, on n’a plus qu’à appuyer sur le bouton », assure Véronique Fayet.