Imen Benzerti-Boudjenane : « Il n’y a pas d’âge pour s’engager en mutualité »

Portrait-imen-benzerti-boudjenane
Imen se distingue par son envie d'aider son prochain. ©France Keyser

Déléguée à la Mutuelle des services publics, Imen Benzerti-Boudjenane est entrée récemment au conseil d’administration. Une nouvelle casquette pour cette jeune femme dynamique et active, sur le pan professionnel et personnel, qui a toujours à cœur d’aider les autres.

Imen Benzerti-Boudjenane est l’exemple qui fait tomber les préjugés sur l’engagement en mutualité. A commencer par celui le réservant aux personnes en fin de carrière ou déjà à la retraite. Un a priori qu’elle a elle-même partagé, « jusqu’à ce qu’un ami délégué casse cette idée reçue », reconnaît-elle.

C’est ainsi que la pétillante Toulonnaise, installée à Aubagne il y a quatre ans, a sauté le pas en juin dernier, à 35 ans, bien consciente aujourd’hui qu’il n’y a pas d’âge pour s’engager en mutualité. Un vent de fraîcheur accueilli chaleureusement par l’ensemble des délégués de la Mutuelle des services publics. 

En plus de son regard neuf, Imen Benzerti-Boudjenane apporte une véritable expérience : la jeune femme est en effet infirmière en service de cancérologie depuis douze ans, spécialisée dans la consultation d’annonce. Un métier qui l’anime malgré la pression et l’investissement qu’il induit.

Ses journées de travail oscillent entre 10 heures et 12 heures non-stop, aux côtés de patients souffrants auxquels il faut annoncer le pire. Mais pas que. « En hôpital de jour, on rencontre aussi des patients toujours actifs et qui viennent pour leur chimiothérapie ou un traitement d’entretien après leur journée de boulot. C’est un aspect différent de la cancérologie et une vraie leçon de vie », souligne-t-elle.

La soif d’aider

Passionnée et investie pour le bien-être de ses patients, elle a passé un diplôme universitaire en soins palliatifs il y a cinq ans afin d’améliorer ses pratiques. Et compte réitérer cette fois avec un DU dédié à la gestion des douleurs. Apprendre et progresser, dans son intérêt comme celui des autres, est un leitmotiv avec lequel elle a grandi, transmis par ses parents à elle et ses deux soeurs. Toutes trois sont d’ailleurs infirmières. S’engager en mutualité a finalement coulé de source. 

L’envie de s’investir

« Je me suis aperçue pendant mes grossesses qu’il y a un réel défaut de couverture des hospitaliers. C’est ce qui m’a donné envie de m’investir », explique-t-elle. Les légers doutes liés à son temps disponible ont rapidement été balayés par son envie de se mettre au service de son prochain. « Ça ne nécessite que quelques réunions dans l’année, dont certaines se font en visio depuis la crise sanitaire. C’est pratique, mais ça ne doit pas remplacer totalement le contact humain », considère-t-elle. 

Consciencieuse, elle a déjà prévu de suivre prochainement des formations en mutualité pour parfaire son bagage. « Je vais avoir de quoi potasser », plaisante-t-elle. Derrière l’humour, nul doute qu’elle s’appliquera réellement cette rigueur. Pour elle mais également (voire surtout) pour les autres. 

Agathe Perrier – Photo © France Keyser