Les derniers chiffres du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) au sujet du suicide ne sont pas bons. En France, nous avons l’un des taux les plus élevés d’Europe avec près de 9 000 suicides par an.
La France a l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe, avec près de 9 000 suicides par an, d’après les chiffres du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) portant sur 2017, publiés à l’occasion de la 23e Journée nationale pour la prévention du suicide. [fn]Les autorités sanitaires ont interrogé en 2017 plus de 25 000 personnes de 18 à 75 ans, autour des pensées suicidaires ainsi que des tentatives de suicide. [/fn] Et, plus de 7% des adultes ont tenté de se suicider au cours de leur vie. La majeure partie d’entre eux l’ont fait entre 15 et 19 ans.
Les femmes en première ligne
En moyenne le suicide cause 25 décès par jour en France. C’est beaucoup, et les chiffres ne n’améliorent pas d’année en année. Pourtant, les facteurs de risque sont bien connus : le fait d’être une femme, d’être célibataire, divorcé, d’avoir vécu un épisode dépressif, le chômage, ainsi que les événements traumatisants (décès ou maladie d’un proche, notamment pendant l’enfance ou l’adolescence, climat de violence familiale et, surtout, « le fait d’avoir subi des violences sexuelles »).
Le suivi des personnes qui ont fait une tentative de suicide est insuffisant, notent les auteurs du rapport, et le sujet reste tabou : « Seulement la moitié des personnes déclarant des pensées suicidaires au cours de l’année en ont parlé à quelqu’un, et la moitié des personnes ayant effectué une tentative de suicide au cours de la vie déclarent avoir été suivies par un professionnel de santé après leur TS. » Sans compter que le suicide affecte tous les proches.
Depuis 1996, la Journée nationale pour la prévention du suicide a lieu chaque année en février. L’occasion, dans toute la France, d’alerter, de sensibiliser et d’informer l’opinion publique. Renseignements : Union Nationale pour la prévention du suicide (Unps).