On compte de moins en moins de médecins dans les services de protection maternelle et infantile (PMI). Une baisse alarmante de 5 % par an entre 2016 et 2019, alerte la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans un nouveau rapport. Pourtant, ces professionnels jouent un rôle central dans le fonctionnement de la PMI et assurent les consultations.
Le phénomène n’est pas nouveau mais il tend à s’accélérer : le nombre de médecins en PMI diminue. Pour quelles raisons ? Explications.
Désintérêt
Cette importante chute d’effectifs s’explique de plusieurs façons. D’abord une difficulté à recruter. En effet, la professions de médecins en PMI ne fait pas rêver ! Les postes sont en effet peu rémunérateurs, « ce qui pèse sur leur attractivité », avance la Drees. Certains départements déclarent ainsi ne plus réussir à pourvoir certains postes, qui restent vacants. D’autant que le phénomène s’est amplifié avec le départ à la retraite de nombreux praticiens.
Des chiffres de médecins en baisse
Les effectifs ne cessent de baisser. D’après les chiffres de la Drees, ils ont reculé de près d’un quart depuis 2010 (soit -3,0 % par an en moyenne). Entre 2016 et 2019, les départements ont perdu 270 équivalents temps plein (ETP) de médecins, soit une baisse annuelle moyenne de près de 5 %. Pour 57 départements, cette diminution est d’au moins 10 % et de 30 % ou plus pour 18 d’entre eux.
On peut cependant noter une bonne nouvelle : le nombre d’embauches de sages-femmes à temps plein en PMI a augmenté. C’est la hausse la plus importante des professionnels recensés au sein des PMI. Depuis 2010, leurs effectifs ont ainsi augmenté de 1,3 % en moyenne par an et de manière plus marquée au cours la période récente (+ 2,0 % en moyenne par an entre 2016 et 2019).