Vaccination anti-grippale chez le pharmacien : un franc succès d’après l’Ordre

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La vaccination anti-grippale chez le pharmacien est un franc succès, d’après un premier bilan de l’ordre des pharmaciens.

 

 

Comme le prévoyait la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017, les pharmaciens peuvent désormais vacciner contre la grippe, mais pour l’instant seulement dans deux Régions : Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine et ce pour une durée de trois ans. D’après un premier bilan de l’Ordre national des pharmaciens, cette initiative lancée en octobre est un succès.

Comment ça se passe ?

Dans ces deux Régions, le patient (de plus de 18 ans) peut se rendre chez son pharmacien pour se faire vacciner contre la grippe.

Les pharmaciens volontaires devront avoir recueilli par écrit le consentement « exprès et éclairé » de la personne. Toutefois, ils ne sont pas autorisés à vacciner les femmes enceintes et les personnes n’ayant jamais été vaccinées. Les allergiques ou les patients sous traitement sont également exclus du dispositif.

En plus, le pharmacien doit :

– informer le médecin traitant de la vaccination pratiquée ;

– délivrer au patient une attestation de vaccination comportant le nom et le numéro de lot du vaccin.

Un premier bilan positif

Dans ces Régions, respectivement 2 066 et 2 995 professionnels (soit environ un sur deux) ont répondu à l’appel. Selon un bilan de l’Ordre national des pharmaciens, 152 406 personnes ont ainsi été vaccinées hors des cabinets et des hôpitaux (55 415 en Nouvelle-Aquitaine, 96 991 en Auvergne-Rhône-Alpes).

Néanmoins, l’Ordre national des pharmaciens regrette que cette initiative ne vise qu’un public ciblé. Pourquoi pas tous les patiens ?
Des restrictions qui n’ont « pas de sens », de l’avis de Carine Wolf-Thal, la présidente de l’Ordre. Celle-ci souligne que les patients concernés sont ceux qui sont déjà suivis par un médecin, alors que la vaccination par les pharmaciens « devrait être complémentaire » et s’adresser à tous.

De son côté, la ministre de la Santé, Agnès Buyzin, a déclaré sur Rtl le 25 janvier qu’elle était plutôt favorable à cette vaccination par les pharmaciens.

Les autres soignants, infirmiers en tête rebondissent sur ces bons résultats et rêvent eux-aussi à une extension de la vaccination pour tous les patients car pour l’instant ils ne peuvent le faire que pour les personnes âgées de 65 ans et aux personnes atteintes de certaines pathologies chroniques.