Avc : 1ère cause de mortalité chez les femmes

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Le nombre d’accidents vasculaires cérébraux (Avc) est en baisse en France. Mais, c’est la première cause de mortalité chez les femmes d’après l’étude du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh). Il existe de fortes disparités selon les régions.

L’étude du  Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (Beh), révèle qu’en 2013, la France a connu 31 346 décès par accident vasculaire cérébral (Avc). 58,5 % concernaient des femmes, ce qui en fait la première cause de mortalité féminine devant le cancer du sein, et la troisième chez les hommes, derrière le cancer du poumon et les causes externes (accidents de transport, suicides).

Profil des Avc en France

L’étude du Beh met en évidence une baisse des accidents vasculaire cérébraux en France. En effet, une meilleure information sur les signes avant-coureurs, une bonne prise en charge, le développement des unités neuro-vasculaires (Unv) et l’évolution des techniques médicales ont fait leurs preuves. Les suites d’un Avc sont mieux traitées grâce au développement de la rééducation en soins de suite et de réadaptation et l’amélioration des thérapeutiques qui réduisent le risque de rechute et de décès. Mais les Avc chez les moins de 65 ans suivent une courbe inquiétante : entre 2008 et 2014, le taux de patients hospitalisés a augmenté de 14,3 % dans cette tranche d’âge, tandis qu’il a baissé de 2,1 % chez les plus âgés. Pourquoi ? Les auteurs évoquent le tabagisme, la pollution, l’obésité, le diabète…

Mortalité : l’âge moyen au décès était de 85,1 ans pour les femmes en 2013 contre 83,7 ans en 2008, et de 79,4 ans chez les hommes, contre 77,7 ans. Près de 5 % des femmes et 12 % des hommes décédés avaient moins de 65 ans. Le Beh observe une diminution de la mortalité : -13 % entre 2008 et 2013 pour les deux sexes. Cette diminution est plus prononcée chez les moins de 65 ans (- 15,1 %) et les hommes.

Les auteurs observent une stagnation de la mortalité chez les femmes de 45 à 64 ans. Selon eux, elle pourrait s’expliquer par une forte augmentation du tabagisme dans cette tranche d’âge. D’importantes disparités géographiques existent, car les Unv ne sont pas présentes partout, précise l’enquête. Les taux de mortalité par Avc sont très élevés à la Réunion, la Guyane, les Hauts-de-France et en Bretagne. Au contraire, l’Île-de-France affiche les taux les plus bas.

Quels sont les signes d’un Avc ?

L’Avc communément appelé « attaque cérébrale » se définit par une interruption brutale de l’irrigation sanguine du cerveau. C’est une urgence vitale. Il faut donc agir vite en appelant le 15 car la rapidité de sa prise en charge a un impact direct sur son issue qui peut être fatale. Aujourd’hui, des traitements existent pour déboucher l’artère du cerveau mais avec des délais de mise en route très courts, de quatre à six heures environ après l’accident.

Il est important de bien connaître les signes qui sont :

– une déviation de la bouche ou du visage ;

– une faiblesse du bras ou de la jambe ;

– des difficultés pour s’exprimer.

D’autre part, entre 30 et 40 % des patients risquent de faire un nouvel Avc dans un délai moyen de cinq ans, surtout ceux qui ne prennent pas les médicaments (qui doivent être pris à vie) que le médecin leur prescrit après le premier Avc.

Les facteurs de risque sont  : l’âge, le tabagisme, la pollution…

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