L'asthme est la maladie chronique la plus fréquente chez l'enfant

L’asthme est la maladie chronique la plus fréquente chez l’enfant. Il reste sous-diagnostiqué et insuffisamment pris en charge. 

La Journée de l’asthme qui a lieu le mardi 3 mai fait le point sur cette maladie chronique très fréquente qui touche près de 10 % des jeunes scolarisés. En dix ans, le nombre d’enfants asthmatiques a doublé.

Quels sont les facteurs déclenchants ?

L’asthme se manifeste le plus souvent par une gêne respiratoire accompagnée de sifflements. Trois fois sur quatre, cette forme d’asthme est d’origine allergique. De multiples facteurs sont en cause : le contact avec un animal ou d’autres allergènes, un polluant, la pollution, ou lors d’un effort, ou d’un rhume… ou plusieurs facteurs à la fois.

Les bronches réagissent alors par une inflammation et par un spasme (la broncho-constriction). Les bronches sont enflammées, la muqueuse – l’intérieur des bronches – est épaisse et fabrique plus de glaires. Lorsque la gêne est fréquente ou quand les crises sont graves, cette inflammation persiste entre les crises, même quand l’enfant se sent bien.

L’asthme, une maladie mal diagnostiquée

Encore trop d’asthmatiques sont non-diagnostiqués et sous-traités. D’après l’associaiton Asthme et allergie, ce problème est surtout dû à la persistance de craintes non fondées vis-à-vis des traitements qui sont à base de corticoïdes et qui auraient des conséquences néfastes sur l’organisme, surtout chez les jeunes enfants. Pourtant, note l’association, « les corticoïdes inhalés ne passent quasiment pas dans la circulation sanguine (et donc ne risquent pratiquement pas de provoquer des effets sur d’autres organes que les bronches) ; d’autre part la dose du médicament est extrêmement faible comparativement à celle contenue dans les corticoïdes oraux (en comprimés). Plus important encore, les risques des corticoïdes inhalés sont nettement moindres que les risques d’un asthme sous-traité ! ».

Ou encore de croyances erronées, comme le fait que l’asthme serait psychologique. Les pneumologues constatent que les facteurs psychologiques jouent un rôle mineur dans l’asthme qui est surtout une maladie organique. Tous ces facteurs retardent la prise en charge. De ce fait, des enfants, des jeunes, des adultes se trouvent trop souvent restreints dans leurs activités à cause de leur asthme. D’aure part, de nombreux adolescents méprisent leur traitement, et s’exposent à des aggravations.

Les progrès thérapeutiques réalisés au cours des vingt dernières années ont permis à la quasi-totalité des enfants asthmatiques correctement suivis de mener la même vie que des enfants en parfaite santé, aussi bien en milieu scolaire que dans les piscines, sur les stades, les courts de tennis ou sur les pistes de ski.

Journée de l’asthme le mardi 3 mai, renseignements ici.