Sida : moins de décès dans le monde 

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Le nombre de décès liés au sida a chuté de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016, précise le dernier rapport d’Onusida. Mais il ne faut pas baisser la garde.

Le sida a fait moins de morts dans le monde en 2016 d’après le rapport annuel d’Onusida, le programme de l’Organisation des nations unies (Onu) contre le sida. Une bonne nouvelle qui ne doit pas occulter les nombreux problèmes qu’il reste à résoudre pour « En finir avec le sida ».

Des progrès dans la lutte contre le sida

Une meilleure diffusion des anti-rétroviraux, ces traitements qui empêchent le développement du virus, sont à la source de ses bons chiffres. « En 2016, 19,5 millions de personnes, sur les 36,7 millions qui vivent avec le Vih, avaient accès aux traitements », soit désormais plus de la moitié (53%) », souligne le rapport. Les objectifs d’Onusida sont toujours que « d’ici à 2020, 90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut, que parmi elles, 90% soient sous traitement, et que parmi ces dernières, 90% aient une charge virale indétectable ».

A fin 2016, ces proportions étaient de 70%, 77% et 82%, précise Onusida.

Une baisse trop lente

Mais 1,8 million de nouvelles infections par le Vih ont encore eu lieu en 2016, soit une toutes les 17 secondes.

Une baisse trop lente pour parvenir à l’objectif de seulement 550 000 nouvelles contaminations en 2020, qui permettrait de juguler l’épidémie, avertit l’Onusida.

Depuis le début de l’épidémie, dans les années 1980, 76,1 millions de personnes ont été contaminées par le Vih et 35 millions sont décédées, soit l’équivalent de la population du Canada.

Inquiétude en Europe de l’Est

Il faut rester vigilant car les contamination sont en explosion dans certaines régions du monde. C’est le cas en Europe de l’Est et en Asie centrale : le nombre de décès y a grimpé de 27% en six ans et le nombre de nouvelles infections a bondi de 60%.

Autre sujet d’inquiétude : en Afrique subsaharienne où les contaminations chez les femmes de 15 à 24 ans sont 44% plus nombreuses que chez les jeunes hommes.

A l’heure actuelle, il n’existe toujours pas de vaccin contre le Vih ou de médicament guérissant du sida.

Le rapport déplore également la stagnation des financements, avec 19 milliards de dollars disponibles fin 2016, alors que les besoins pour atteindre l’objectif fixé par l’Onusida à l’horizon 2020 sont estimés à 26 milliards de dollars.

A noter : Nouvelles molécules, nouvelles stratégies, éradication des réservoirs viraux, prévention par la PReP ou par le vaccin, enjeux financiers…, seront au programme de la 9e conférence IAS 2017 « HIV Science » qui se déroulera à Paris 23 au 26 juillet 2017.

Le Vih en France, les chiffres de l’Institut national de veille sanitaire.