MCRN : Lucie Cassereau, un ADN militant

Portrait de Lucie Cassereau, vice-présidente de la MCRN
Lucie Cassereau, vice-présidente de la MCRN. © Martial Ruaud/Andia.fr

Bercée dès l’enfance par les valeurs de solidarité, d’égalité et de justice sociale, Lucie Cassereau milite depuis quinze ans à la MCRN. Elle en est devenue la vice-présidente en 2020.

Est-elle née militante ? Dans le cas de Lucie Cassereau, la question peut se poser. Sensible depuis le plus jeune âge aux questions de solidarité, d’égalité et de justice sociale transmises par son père (cheminot et ancien président de la MCRN), la jeune fille est montée très tôt dans le train du militantisme pour ne plus jamais en redescendre. Dès le collège, elle est déjà déléguée de classe et défend le droit des élèves jusqu’au niveau départemental.

Une fonction qu’elle assure aussi pendant ses années de fac. Ça forge un caractère. Une fois embauchée à la SNCF après des études de logistique et de transports, elle s’engage à la MCRN comme déléguée, puis administratrice, avant d’être élue vice-présidente en septembre 2020. Une casquette qu’elle cumule avec celle de responsable de la commission communication et développement de la mutuelle nantaise. Elle est aussi parallèlement membre de la Mutualité Française des Pays-de-la-Loire, à laquelle adhère la MCRN. 

« Dans la vie mutualiste, j’ai l’impression d’agir concrètement »

Lucie Cassereau, vice-présidente de la MCRN

Economie sociale et solidaire

« L’engagement politique est trop abstrait. Dans la vie mutualiste, j’ai l’impression d’agir concrètement, même si c’est à une petite échelle », soutient cette jeune mère de 40 ans en jean-baskets, toujours aussi révoltée par l’injustice sociale : « La France se dit cinquième puissance mondiale alors que l’on a encore des personnes sans-abri, qui dorment dehors, ne mangent pas à leur faim et manquent cruellement de soins médicaux. On est pourtant au XXIe siècle, non ? »

La nouvelle vice-présidente est très attachée à la proximité des conseillers de la MCRN et à l’ancrage de la mutuelle dans l’économie sociale et solidaire locale. Idéalement, Lucie rêverait d’une Sécurité sociale qui prendrait en charge l’intégralité des soins médicaux de chacun. 

Accès aux soins pour tous

En attendant, elle milite pour faciliter l’accès aux soins de tous par l’intermédiaire des mutuelles solidaires. « La santé est un droit universel. Payer pour des soins, c’est une hérésie ! Je suis contre le dépassement des honoraires médicaux, ça ne devrait tout simplement pas exister. En même temps, la MCRN a un contrat prévoyant le remboursement des médecins de secteur 2 parce que c’est la loi et parce qu’on nous le demande. » Un grand écart qu’elle assume, car le but premier est que les gens puissent se soigner. Avec à-propos, elle n’hésite pas à rappeler que « la santé est aujourd’hui plus taxée que les hamburgers ». 

Lucie vit à Angers et travaille à Nantes. Son mandat de bénévole l’accapare une pleine journée par semaine (libérée par son employeur) en plus de quelques soirées mensuelles pour les réunions. Elle aimerait donc bien que les jours soient plus longs. Pourtant, son agenda chargé ne l’empêche pas de s’adonner à son passe-temps favori : le jardinage. Un hobby en passe de devenir une possible voie de reconversion puisqu’elle a entamé l’an passé une formation d’herboriste, dans le Finistère. Une façon de « boucler la boucle », selon elle. « On a besoin de médecins et de pharmaciens, mais pour les petits problèmes mineurs de santé, il y a les plantes. Vous savez, la nature fait très bien les choses. » Les gènes du militantisme, ça se cultive.

Thierry Butzbach