Le suicide, deuxième cause de mortalité chez les jeunes

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Le suicide représente aujourd’hui la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans, après les accidents de la route. 

La 21e Journée de prévention du suicide, le 2 février, est l’occasion de rappeler que chaque année, les suicides sont responsables de plus de 10 000 décès en France, et 800 000 dans le monde, d’après l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Dans les pays développés, trois fois plus d’hommes que de femmes décèdent par suicide.

Relier, communiquer, prendre soin

Relier, communiquer, prendre soin sont les trois piliers indispensables pour lutter contre ce fléau, d’après les organisateurs de la Journée de prévention du suicide. Pour cela, l’entourage, mais aussi des soutiens associatifs sont primordiaux, comme celui de Sos Amitié, plate-forme multimédia qui dispense une écoute attentive, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

L’association confirme la progression des idées suicidaires chez les appelants. Sur les neuf premiers mois de l’année 2016, Sos Amitié a enregistré 13 % d’appels supplémentaires évoquant le suicide (+11 % au téléphone, +49 % au tchat), avec un temps d’écoute de 11 % supplémentaire par rapport aux neuf premiers mois de 2015.

Ces appels supplémentaires sont principalement émis par les hommes au téléphone (+32 %) et par les femmes par tchat (+60 %). Cette tendance se confirme depuis 2013. 85 % des appelants ont entre 25 et 65 ans. Point commun de ces personnes qui se tournent vers Sos Amitié : la solitude. Plus de la moitié des appels provient de jeunes de moins de 25 ans.

Le suicide n’est pas un sujet tabou

Cette Journée de prévention est aussi l’occasion de proclamer haut et fort que le suicide n’est pas un sujet tabou. L’entourage des personnes qui se suicident le dit souvent : « On n’a rien vu venir… » et se sent désemparé devant cette catastrophe, surtout lorsqu’elle touche les adolescens. Car cet âge est une période intense de changements social, familial, physique et affectif. C’est souvent une traversée difficile. Préserver le dialogue est primordial dans tous les cas, et ne faut pas avoir peur de parler du suicide.

« Donner l’idée, l’envie et les moyens aux personnes de communiquer efficacement avec ceux qui pourraient être vulnérables face au suicide est une partie importante de toute stratégie de prévention du suicide. Aborder le sujet du suicide est difficile, mais faciliter le dialogue et l’échange à ce propos est reconnu efficace pour la prévention », expliquent les organisateurs qui souhaitent alerter les pouvoirs publiques sur ce problème de santé publique.