Glaucome : un bus pour un dépistage gratuit

Viva Magazine
© Viva Magazine

Un million de Français souffrent de glaucome, mais la moitié l’ignorent car c’est une maladie silencieuse et non douloureuse. Afin d’améliorer le dépistage, un bus est à votre disposition.

« Ne laissez pas le glaucome vous voler la vue », tel est le slogan du bus mis à la disposition du public du 13 au 18 mars, par l’Union nationale des Aveugles et déficients visuels (Unadev), pour le dépistage de cette maladie des yeux qui peut rendre aveugle. A bord du bus, une équipe de spécialistes de la vue parcourt les régions françaises pendant un mois.

A partir de 40 ans, une visite chez l’ophtalmologiste s’impose

Le glaucome touche plus d’un million de Français. C’est une maladie oculaire grave, fréquente, qui entraîne une détérioration lente du nerf optique, aboutissant à une perte progressive du champ visuel puis parfois à la cécité, si elle n’est pas dépistée et traitée. C’est pour cette raison que les ophtalmologistes militent pour une visite à 40 ans, puis tous les trois ans si l’on a pas de facteurs de risque (glaucome dans sa famille, myopie, maladies chroniques…). A partir de 50 ans, ce sera tous les deux ans et chaque année au-delà de 60 ans.

Car c’est une maladie silencieuse qui ne fait pas souffrir et qui avance insidieusement. « Le dépistage est fondamental, explique le Dr Philippe Denis, chef de service d’ophtalmologie de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon (Rhône), et membre de la Société française du glaucome. Avec un diagnostic précoce, on peut donner un traitement efficace et éviter la cécité. »

Un dépistage indolore

Pour l’instant, il n’existe pas de dépistage organisé comme pour le cancer du sein ou du côlon, pourtant c’est un enjeu fondamental. Seulement 600 000 personnes sont dépistées et traitées et ce serait plus de 500 000 qui présenteraient la maladie sans le savoir.

Le dépistage se fait en cabinet d’ophtalmologie, il est rapide, indolore et sans risque. On mesure la pression intraoculaire, qui est augmentée en cas de glaucome. On regarde le nerf optique à l’aide d’un examen du fond de l’œil. On met une lentille devant l’œil et on regarde directement sans dilater la pupille. Cela n’empêche donc pas les patients de conduire ou rentrer chez eux après la consultation. Eventuellement, on fait une photo du nerf optique ou un examen du champ visuel. On montre des points lumineux aux patients et on leur demande s’ils les voient ou pas.

 

Le bus du glaucome à Paris du 13 au 18 mars de 10h à 18h, place Dautry (XVe arrondissement).

Prochaines étapes : Strasbourg, Lyon, Grenoble, Perpignan, Marseille. Se renseigner ici.