L'Europe adopte une définition pour les perturbateurs endocriniens

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Après 8 ans de bagarre, la commission européenne adopte une définition sur les perturbateurs endocriens. Mais, cette décision est loin de satisfaire les associations de défense de l’environnement.

Après 8 ans de bagarre entres les lobbies de la chimie et de la pharmacie et les associations de défense de l’environnement, la Commission européenne a adopté une définition (car sans définition pas de réglementation) sur les perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques présentes dans l’environnement et l’alimentation, susceptibles d’interférer avec notre système hormonal.

Une définition qui ne satisfait pas les associations de défense de l’environnement

La définition adoptée concerne les perturbateurs endocriniens « présumés » et non plus seulement « avérés ». C’est donc une avancée par rapport au précédent texte mais ce n’est pas suffisant clament les associations car elle ne prend pas toujours en compte les perturbateurs endocriniens « suspectés », contrairement à ce que recommandait l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Les Organisations non gouvernementales (Ong) et « Générations futures » en tête, comptent bien intervenir sur le Parlement européen pour que cette définition ne soit pas adoptée telle quelle. Car, soutient « Générations futures » ces critères « ne garantiront pas un bon niveau de protection de la santé humaine et de l’environnement que les scientifiques et les citoyens attendent. Recemement, trois sociétés scientifiques internationales d’endocrinologie ont soulevé la sonnette d’alarme sur les lacunes des critères proposés, demandant aux États membres de ne pas les approuver dans leur état actuel.