Autisme : rapport accablant de la Cour des comptes

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La cour des Comptes dresse un bilan accablant de l’autisme en France, à la veille du lancement du 4ème plan.

Les associations de parents d’autistes le clament depuis longtemps, la Cour des comptes le confirme dans un rapport : la connaissance et la prise en charge de l’autisme restent insuffisantes et doivent être approfondies. Ce rapport, qui sort à la veille du lancement du quatrième plan Autisme, dénonce entre autres l’insuffisance des données concernant les adultes.

Mais les Sages pointent également la faiblesse de l’accès au diagnostic pour les enfants, l’insuffisance des actions d’insertion sociale et professionnelle.

Et que dire des dépenses annuelles estimées à 6,7 milliards d’euros,  sont employés de façon peu efficace. Sans parler des différents plans qui se sont succédé et que les Sages jugent très « décevants ».

De l’argent mal utilisé, d’après les associations

Les associations se demandent où passent les presque 7 milliards d’euros dépensés chaque année. « Les parents dépensent en moyenne 2 000 à 3 000 euros par mois pour la prise en charge de leur enfant autiste. C’est beaucoup. Nous aimerions être plus aidés », expliquait Olivia Cattan, présidente de Sos Autisme France dans le Magazine de la santé de France 5, diffusé jeudi 25 janvier. En effet, de nombreux soins comme l’ergothérapie, la  kiné, l’orthophonie, les auxiliaires de vie privés quand il n’y en a pas à l’école ne sont pas pris en charge. A la veille du quatrième plan qui sera lancé fin janvier, les familles veulent du concret et surtout que les crédits soient bien utilisés. « Il y a de l’argent pour l’autisme, mais il est mal dépensé et doit être réaffecté aux établissements médico-sociaux adaptés et à des prises en charges éducatives au lieu d’être dilapidé dans des établissements sanitaires », a déclaré le député (LR) Daniel Fasquelle, co-rapporteur de la mission d’évaluation de l’Assemblée nationale.

Un point positif tout de même dans ce rapport : les résultats encourageants dans la création des places d’hébergement dans les établissements et services médico-sociaux (qui s’élèvent à plus de 3 000 fin 2016), mais ce loin d’être satisfaisant, pour preuve le nombre élevé  d’enfants accueillis en Belgique dans des structures d’accueil appropriées.