Le collectif « No fake med », qui lutte contre la désinformation en santé, alerte dans une tribune sur les dérives pseudo-thérapeutiques dans le champ de la périnatalité. En ligne de mire : l’ostéopathie, l’aromathérapie et les colliers d’ambre pour bébés.
Ils ont été très actifs pour un changement de législation sur l’homéopathie. Aujourd’hui, le collectif « No fake med » tire la sonnette d’alarme sur d’autres pratiques non conventionnelles qui tournent autour de la naissance et des premiers mois de la vie de l’enfant. L’ostéopathie, l’aromathérapie et les colliers d’ambre pour calmer les douleurs de bébé sont pointés du doigt.
Ostéopathie, aromathérapie…
Ostéopathie, section du frein de langue pour faciliter la succion au sein, aromathérapie et colliers d’ambre sont dans le viseur du collectif « No fake med ». Dans une tribune publiée dimanche 4 septembre, il met en garde contre les « risques importants » et les dérives liées à la montée en puissance de plusieurs « fakemeds » (c’est-à-dire « pratiques présentées comme apportant un bénéfice pour la santé en dépit de preuves absentes, voire contraires »).
Dans le viseur : l’ostéopathie de plus en plus présente dans les maternités et lors du retour à domicile.
Quant aux frénotomies et frénectomies abusivement présentées comme une solution aux difficultés d’allaitement, elles exposent le nourrisson à des « complications locales en termes de cicatrisation voire d’hémorragie », mettent-ils en garde. D’ailleurs, en avril dernier, l’Académie de médecine avait déjà alerté sur cette pratique trop courante.
En ce qui concerne les huiles essentielles, le corps médical insiste sur le fait qu’elles sont contre-indiquées pendant la grossesse, l’allaitement et chez l’enfant de moins de 6 ans en raison des risques allergiques et de leurs effets neurotoxiques.
Enfin, les colliers d’ambre, présentés comme un remède aux poussées dentaires et vendus dans certaines pharmacies, sont « responsables chaque année d’une trentaine de décès par strangulation », note le collectif.
Encadrer les pratiques
« No fake med » appelle à une mobilisation générale des professionnels de santé et des pouvoirs publics. Avec pour objectifs de
- renforcer le réseau autour de la périnatalité,
- faire un tri dans les formations en santé,
- encadrer strictement le recours à l’ostéopathie,
- faire de la promotion et de l’éducation à la santé une grande cause nationale.
Enfin, le collectif milite pour la réalisation d’un audit, « face à l’augmentation inquiétante des frénotomies linguales ».
« No fake med », est un collectif constitué de médecins, pédiatres, sages-femmes, qui lutte contre la désinformation en matière de santé.