Etes-vous dépendant des écrans ?

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L’Institut d’éducation médicale et de prévention (Iemp) lance une campagne nationale d’information sur le bon usage des écrans et propose des critères pour évaluer notre dépendance.

Comment faire bon usage des écrans, présents partout dans notre vie et surtout celles des enfants (de plus en plus jeunes) et des adolescents ? Pour répondre aux nombreuses questions des parents inquiets et du citoyen lambda, l’Institut d’éducation médicale et de prévention (Iemp), lance une campagne nationale d’information : « Ensemble, gardons le contrôle ».

Ecrans : accro ou pas ?

Pour aider à faire la part des choses, l’Iemp propose de se pencher sur des critères permettant de déterminer si les écrans sont en train d’envahir notre vie. Car, d’après une enquête de l’Institut, 71 % des personnes interrogées pensent que cet usage nuit à la qualité des relations, 69 % sont préoccupées par la présence des écrans dans la vie de leurs enfants et 59 % se considèrent comme dépendants.

Un grand nombre de psychiatres ont essayé de définir les critères permettant de poser le diagnostic de l’usage pathologique des écrans connectés.

Le Dr Kimberly Young, une psychologue américaine, établit ainsi un parallèle entre l’addiction aux écrans et celle aux jeux de hasard et d’argent, qui seraient toutes deux liées à un désordre du contrôle des pulsions.

Sur cette base, elle propose un questionnaire d’évaluation fondé sur huit critères (le fait d’être concerné par au moins 5 critères impliquerait un usage problématique d’Internet) :

  • 1. Vous sentez-vous préoccupé par Internet (en pensant à votre dernière activité sur le Net et en anticipant votre prochaine session) ?

  • 2. Éprouvez-vous le besoin de naviguer sur le Net pendant des périodes de plus en plus longues avant d’être rassasié?

  • 3. Avez-vous tenté à plusieurs reprises et sans succès de limiter, contrôler ou arrêter votre utilisation de l’Internet?

  • 4. Vous sentez-vous fatigué, épuisé, déprimé ou irritable lorsque vous tentez de limiter ou arrêter votre utilisation de l’Internet?

  • 5. Restez-vous sur le Net plus longtemps que ce que vous aviez prévu au départ?

  • 6. Avez-vous mis en danger ou risquez-vous de perdre une relation significative, un travail, une opportunité de carrière ou d’affaire à cause de l’utilisation d’Internet?

  • 7. Avez-vous menti à votre famille, à votre thérapeute ou à d’autres personnes afin d’avoir plus de temps pour utiliser l’Internet ?

  • 8. Utilisez-vous Internet pour vous évader et échapper à vos problèmes ou à des émotions négatives (abandon, culpabilité, anxiété, déprime) ?

Si cette grille d’analyse n’a pas fait l’objet d’un consensus scientifique, elle constitue un outil d’aide au diagnostic et peut permettre à certains utilisateurs de prendre conscience de leur pratique excessive d’Internet.

Etes-vous « nomophobe » ?

La « nomophobie » désigne la peur excessive d’être séparé de son téléphone ou de rater une information importante sur celui-ci.

Si elle n’est pour l’heure pas reconnue comme une pathologie mentale ou une addiction par la communauté scientifique, cette phobie progresse à grands pas.

Pour savoir si l’on est concerné, il peut être pertinent de se demander en quoi le téléphone portable nous coupe du monde qui nous entoure.

Si la réponse est qu’il nous empêche de travailler, d’être disponible pour nos enfants, de passer du temps en famille ou avec des amis, cela peut signifier que l’on a franchi la ligne rouge.

De même, certains symptômes physiques peuvent également être considérés comme des signes d’alerte d’un usage problématique : troubles du sommeil ou de la vision, douleurs aux poignets ou au dos, problèmes de concentration, irritabilité…

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