Climat d’incertitude, élan de générosité : que révèle le baromètre de la solidarité ?

52 % des Français déclarent avoir fait au moins un don à une fondation ou un organisme caritatif en 2024. © Aliénor Leprêtre
52 % des Français déclarent avoir fait au moins un don à une fondation ou un organisme caritatif en 2024. © Aliénor Leprêtre

Pour sa sixième édition, le baromètre annuel de la solidarité, réalisé par Ipsos pour la Fondation Apprentis d’Auteuil, dresse un bilan contrasté. Si le nombre de donateurs reste stable, les montants versés, eux, sont en diminution. Une alerte dans un contexte d’incertitude croissante.

Le sentiment d’inquiétude est largement partagé par les Français. La sixième édition du baromètre annuel de la solidarité, réalisé par Ipsos pour la Fondation Apprentis d’Auteuil témoigne en effet de l’incertitude croissante qui gagne les Français. Ces données pour l’année 2024 ont été révélées fin avril 2025. Plus de huit sondés sur dix se disent préoccupés par l’avenir de leurs concitoyens (84 %) et des jeunes générations (88 %). Et « par extension, ils sont de plus en plus inquiets pour leur propre avenir (64 %, soit 5 points de plus que l’année dernière) et celui de leurs proches (73 %, + 5 points) ».

La solidarité mobilise toujours autant

Ces craintes sont principalement dues aux tensions géopolitiques. « 89 % des Français s’en disent inquiets ». Elles sont également causées par « l’instabilité politique en France (88 %) » et à l’augmentation du pouvoir d’achat (83 %). Malgré ce climat tendu, la solidarité mobilise toujours autant de citoyens. 52 % des Français déclarent avoir fait au moins un don à une fondation ou un organisme caritatif en 2024. Un taux stable par rapport à 2023. En revanche, le montant moyen des dons est en recul : 364 euros cette année, contre 371 euros l’an dernier.

Santé et recherche médicale

Côté causes, les priorités évoluent. En 2025, la santé et la recherche médicale redeviennent la principale motivation de don. 44 % des Français prévoient de soutenir cette cause, en hausse de 7 points sur un an. En revanche, l’aide aux personnes démunies recule, passant de 38 % à 32 %. La protection animale (26 %) et l’enfance, la jeunesse et l’éducation (24 %) conservent leurs places respectives en troisième et quatrième position.