Cancers féminins : de plus en plus de guérisons

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Les cancers du sein, du col de l’utérus, de l’endomètre et de l’ovaire sont les plus fréquents chez les femmes. Aujourd’hui, de nombreuses vies sont épargnées grâce à la prévention, au dépistage et aux traitements toujours plus efficaces.

Sein : meilleur taux de survie

Ce cancer apparaît dans 75 % des cas après 50 ans. Pris à temps, il guérit dans neuf cas sur dix. D’où l’intérêt d’un dépistage précoce qui, souvent, permet aussi d’éviter des traitements trop lourds. En France, tous les deux ans, l’Assurance-maladie invite les femmes entre 50 et 74 ans à un contrôle par mammographie avec double lecture, complété si besoin par une échographie. Cet examen est pris en charge à 100 %. Des signes peuvent aussi alerter, comme une boule à la palpation, un ganglion dur sous l’aisselle, une modification de la texture de la peau ou de l’aréole, un écoulement par le mamelon… Mais pas de panique : sur 5 grosseurs examinées, 4 sont bénignes. De bonnes nouvelles sont à signaler du côté des traitements ciblés, ces thérapies qui visent à bloquer la croissance ou la propagation d’une tumeur précise, tout en préservant au maximum les cellules saines environnantes. Elles peuvent être utilisées seules ou en association avec d’autres traitements anticancéreux.

Utérus : il existe un vaccin

Ce cancer – 3 000 nouveaux cas et plus de 1 000 décès chaque année – pourrait être éliminé grâce au frottis et au vaccin préventif (non obligatoire, il doit être fait chez les jeunes filles avant le début de leur vie sexuelle). En France, 14 % seulement d’entre elles sont vaccinées, contre 98 % en Grande-Bretagne. Ce cancer se transmet lors des rapports sexuels. Il est causé par le papillomavirus humain (Hpv), qui peut provoquer des lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer vers un cancer dix à quinze ans après l’infection. 13 types de virus Hpv sont cancérigènes, dont les Hpv 16 et 18 qui sont impliqués dans 70 % des cas. Que les jeunes femmes soient vaccinées ou pas, les gynécologues leur conseillent de pratiquer un frottis tous les trois ans à partir de 25 ans et jusqu’à 65 ans.

Endomètre : bon pronostic

Ce cancer survient le plus souvent après la ménopause. Il se développe à partir de la muqueuse tapissant l’utérus. Les symptômes sont des saignements vaginaux anormaux après la ménopause, ou avant, entre les règles. Le traitement repose sur l’hystérectomie totale (ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes), tant que la tumeur ne s’est pas propagée. Le taux de guérison du cancer de l’endomètre est de 76 % à 5 ans.

Ovaire : rare mais « méchant »

Ce cancer survient entre 60 et 70 ans ou chez des femmes jeunes ayant des antécédents familiaux. Meurtrier, il cause 3 500 décès par an, car il est souvent découvert à un stade avancé, lorsque la tumeur appuie sur les organes voisins. Et si aucun traitement n’est entrepris, il métastase le foie et les poumons. Des traitements innovants et ciblés sont à l’étude. L’immunothérapie pourrait être une arme supplémentaire dans la lutte contre ce cancer.

Prévention toute !

L’Institut national du cancer (Inca) estime que 40 % des cancers (en général) pourraient être évités par des modifications de nos modes de vie.

Dire stop au tabac :  De nombreux moyens existent : substituts nicotiniques, suivi personnalisé par un tabacologue, coaching par téléphone, Sms… Rens. sur www.tabac-info-service.fr

Boire un peu seulement : Pour les femmes, une consommation d’alcool est dite « à risque » à partir de deux à quatre verres par jour. Si c’est votre cas, parlez-en à votre médecin généraliste. Rens. sur www.alcool-info-service.fr

Manger équilibré : Moins de viande rouge et de charcuterie et plus de fruits et légumes. Rens. sur www.mangerbouger.fr

Et bouger ! L’activité physique régulière réduit le risque de cancer en général. Et pas seulement le sport : vous pouvez aller au travail à vélo, jardiner, monter l’escalier…