A l’occasion de la conférence « Penser le travail pour prévenir la pénibilité – les Tms : 1 millions de salariés concernés », qui s’est déroulée mercredi 21 octobre à Lyon, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail édite plusieurs brochures, disponibles gratuitement.
Les troubles musculo-squelettiques (Tms), ces douleurs localisées au niveau du poignet, des épaules, du coude, des genoux, du dos, affectent principalement les muscles, les tendons et les nerfs qui permettent le mouvement des pièces osseuses des membres supérieurs et inférieurs. Le syndrome du canal carpien est la pathologie la plus connue et la plus répandue. Les tendinites sont aussi des formes fréquentes de Tms. Des pathologies qui se traduisent par des douleurs, une gêne dans le travail, et à terme jusqu’à l’impossibilité de l’exercer. D’où l’importance pour les salariés et les employeurs de les prévenir le plus tôt possible.
Des troubles très présents dans le secteur de l’économie sociale et solidaire (Ess)
D’après l‘Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) qui animait une conférence à Lyon sur ce thème, mercredi 21 octobre, ces troubles sont très présents dans les métiers de l’économie sociale et solidaire (Ess), du fait de l’importance des manutentions de personnes (grand âge, petite enfance, personnes en situation de handicap ou ayant des problèmes de santé…) et d’objets (mobilier, matériel, courses…) et des conditions de réalisation des activités (délais, charge de travail, tensions avec les usagers, isolement…).
Ces troubles peuvent entrainer des arrêts de travail, de l’absentéisme, ce qui désorganise l’activité et les collectifs de travail (taux d’absence pour raisons de santé de 4,5 % dans l’Ess en 2013, en hausse). L’objectif est donc le traitment des situations de travail génératrices de Tms, au plan individuel (maintien en emploi) ou collectif (prévention des Tms) et l’importance d’effectuer un retour global pour la direction et le Chsct, de façon régulière, sur les problèmes identifiés avec les représentant de la direction, des salariés, du Chsct… à un rythme régulier.
Selon la Cnamts, 3 400 salariés ont été déclarés et reconnus en maladie professionnelle pour des Tms, en 2012, dans les différents secteurs d’activité de l’Ess (établissements de soins privés, établissements d’hébergement pour personnes handicapées et dans les services de soins à domicile, Ehpad, crèches, aide à domicile, et associations intermédiaires.)
