La maladie d’Alzheimer touche 900 000 personnes en France. Pour l’instant, il n’existe aucun traitement efficace pour la soigner. Alors pourquoi ne pas essayer de la prévenir ? C’est le défi des chercheurs de l’hôpital de la Salpêtrière (Paris) qui lancent un appel à volontaires.
900 000 personnes en France souffrent de la maladie d’Alzheimer et ce nombre devrait doubler d’ici à vingt ans, compte tenu notamment de l’augmentation de l’espérance de vie. On en compte plus de 44 millions de malades à travers le monde.
C’est quoi cette maladie ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative du cerveau qui détruit progressivement les neurones et engendre un déclin de la mémoire et des facultés cognitives. Peu à peu, le malade connaît des difficultés à mémoriser les événements, à s’orienter dans l’espace, à reconnaître les objets et les visages, à se rappeler la signification des mots et à exercer son jugement. Fréquente chez les personnes âgées, elle peut toucher les personnes jeunes (moins de 2 % des cas).
Aujourd’hui, on a toujours du mal à déterminer les causes. La progression de la maladie varie beaucoup d’une personne à l’autre. Plus elle survient à un âge avancé, plus elle tend à s’aggraver rapidement. Les femmes sont plus exposées, mais cette différence pourrait être liée au fait qu’elles vivent plus longtemps. Aucun traitement efficace n’existe à ce jour. Alors pourquoi ne pas tout miser sur la prévention ? C’est le pari de chercheurs de l’hôpital de la Salpétrière qui lancent un appel à volontaires.
Des volontaires de plus de 60 ans
L’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer (IM2A) de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, recherche donc des volontaires de plus de 60 ans qui se plaignent de troubles de la mémoire et qui seront suivis pendant plusieurs années. L’espoir ? Que des traitements préventifs permettent à certaines personnes à risque d’éviter la survenue de cette maladie. Les personnes bénéficieront d’examens sanguins, d’Irm avec, pour certains, une prise de médicaments en prévention.
« Les médecins pensent que c’est parce que les traitements anti-Alzheimer sont pris trop tard qu’ils ne soignent pas les symptômes chez des patients, trop avancés dans la maladie. D’où l’idée de les donner en amont, un peu comme en cardiologie on prescrit des statines, ou des médicaments anticholestérol à des patients à risque cardio-vasculaire » expliquaient sur les ondes nos collègues de France Inter, jeudi 28 décembre.
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