Chikungunya, Dengue, Zika : où en est-on ?

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Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) numéro 24, Santé publique France fait un récapitulatif de la propagation des virus dengue, zika et chikungunya durant l’année 2017. Cette année, le moustique transmetteur s’est propagé dans 9 nouveaux départements, en plus des 33 précédents.

Le moustique porteur des arboviroses, maladies virales transmises par des insectes suceurs de sang, est arrivé en 2004 en métropole. Les voyageurs, infectés dans des zones touchées du monde, comportent le risque de ramener les virus dans le pays. Cela peut engendrer un foyer d’infections autochtones, c’est à dire directement sur le territoire national. Appelés communément moustiques tigres, ces derniers piquent les personnes infectées puis transmettent le virus à d’autres.

La situation en 2017

Un plan de surveillance épidémiologique existe grâce aux déclarations obligatoires des cas probables ou confirmés, durant la période d’activité du moustique, s’étalant du premier mai au 30 novembre. Tous les cas importés ou soupçonnés sont aussi signalés afin d’essayer d’enrayer l’épidémie.

L’année dernière, 269 cas de dengue, 37 de chikungunya, et 28 de zika ont été recensés. Parmi eux, 173 ont été identifiés comme étant importés, et 18 comme étant autochtones.

Le département du Var a été le neuvième foyer de tranmission autochtone du virus du chikungunya, constaté en France depuis l’apparition du moustique. Il a représenté 17 de l’ensemble des cas autochtones d’arboviroses déclarés. L’abscence de diagnostic des deux premières personnes atteintes qui ont consulté, aurait participé à l’amplification de l’épidémie, selon le Beh. D’où l’importance de sensibiliser et d’informer les professionnels de santé, souligne Santé publique France.

Quelle prévention ?

La propagation du moustique responsable se poursuivant, le risque d’exposition aux virus augmentent. Cependant, aucun vaccin ni traitement existe à ce jour. Le seul moyen pour contrer le phénomène reste celui de la lutte anti-vectorielle (Lav). Cela consiste à éliminer autant que possible le moustique responsable lui-même.

Une enquête, réalisée auprès de personnes vivant dans les départements où le moustique tigre est implanté, dans le cadre du Baromètre santé 2016, a montré que les comportements de prévention étaient liés aux représentations et ressentis sur le sujet. Être mieux informé sur les maladies et les risques, ainsi que lutter contre la nuisance causée par les moustiques, sont des pistes pour améliorer les comportements préventifs, conclut Santé publique France.

Anastasia Chauchard