Maltraitance, violences sexuelles… les enfants et les adolescents en sont les principales victimes, en France. A deux jours de la Journée des droits de l’enfant, l’association Innocence en danger lance une campagne pour inciter les témoins de ces violences à réagir.
« Lui ne peut pas parler. Vous, vous pouvez. » Telle est la phrase que l’on peut lire à la fin du clip lancé le 18 novembre par l’association Innocence en danger. Deux jours avant la Journée des droits de l’enfant, le 20 novembre, l’association veut sensibiliser les adultes à cette effroyable réalité et les inciter à ne pas rester silencieux.
Lutter contre l’indifférence
L’Inse estime à 154 000 (124 000 filles et 30 000 garçons) le nombre de mineurs violés ou victimes d’attouchements chaque année en France.
Le principal message de cette campagne est de lutter contre l’«indifférence» des proches, selon Homayra Sellier, présidente d’Innocence en danger, et les inciter à réagir en cas de soupçons, car « il est très difficile pour un enfant de demander de l’aide, surtout s’il a un lien affectif » avec la personne qui l’a agressé. Il s’agit aussi de reconnaître les signes précurseurs : un enfant qui change de comportement, qui dort mal, qui ne se laisse pas approcher physiquement…
Tout le monde peut réagir : « Quand on est voisin, parent, ami, on peut remarquer un enfant qui va mal », alerte le Dr Gilles Lazimi, du centre municipal de santé de Romainville, en Seine-Saint-Denis, et coordinateur de la campagne.
Les agresseurs sont des proches de l’enfant dans la quasi-totalité des cas et 40 % des victimes rapportent une situation d’inceste… lorsqu’elles osent enfin parler.
Numéro d’appel gratuit : 0800 05 95 95.
