Les pharmaciens pourront vacciner contre la grippe

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Les pharmaciens pourront vacciner contre la grippe les femmes enceintes et les personnes auxquelles le vaccin est recommandé pour la première fois. Et ceci dans quatre Régions. En 2019, le dispositif sera étendu à toute la France.

Le dispositif était déjà en place à titre expérimental, dans deux Régions françaises : Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine. C’est officiel désormais. A partir du 6 octobre, les pharmaciens pourront vacciner contre la grippe les femmes enceintes, les malades atteints de certaines pathologies, les plus de 65 ans et les personnes à qui le vaccin est recommandé pour la première fois. Et la mesure s’étend à deux Régions supplémentaires : les Hauts-de-France et l’Occitanie.

L’hiver dernier, 160 000 personnes ont été vaccinées, majoritairement des plus de 65 ans, par des pharmaciens en Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.

Le dispositif s’appliquera à toute la France dès l’hiver 2019-2020. Les pharmaciens, qui se réjouissent de cette décision dans leur grande majorité, seront formés à la vaccination.

Petite nuance : la mesure ne s’adresse pas à tous les adultes désirant se faire vacciner, mais se limite toujours à ceux pour qui le vaccin est recommandé.

Et les infirmiers ?

C’est nouveau, les infirmiers, eux aussi, pourront pratiquer la primovaccination. Ce qui n’était pas le cas précédemment. Depuis 2008, ils peuvent vacciner contre la grippe sans prescription médicale, mais uniquement des personnes âgées et les malades chroniques.

Satisfait par cette mesure, l’Ordre des infirmiers rappelle qu’il milite pour « l’élargissement de la vaccination antigrippale à tous les adultes ainsi que l’élargissement à d’autres vaccins (contre le Ror, le DT polio, la coqueluche, l’hépatite B, le papillomavirus humain, le méningocoque C ou encore la varicelle) ».

La Haute Autorité de santé (Has) rejoint cet avis et souhaite que la vaccination contre la grippe soit élargie à d’autres professionnels de santé, non seulement les infirmiers mais aussi les sages-femmes « sans prescription médicale, pour tous les individus éligibles ».