Les dentistes montrent les dents

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L’assurance-maladie propose un plafonnement du prix des prothèses contre une hausse des tarifs sur certains actes. Refus catégorique des dentistes qui descendent dans la rue pour protester contre cette atteinte à leur liberté de tarif.

 

806 millions d’euros sur quatre ans, c’est le montant que l’assurance-maladie propose pour revaloriser la prise en charge de certains soins courants (caries, reconstitution de dent…), en échange d’un plafonnement du prix des prothèses (couronnes, bridges), qui conduit actuellement à un renoncement important aux soins, selon la Cour des comptes. Les Français le savent bien : se faire poser une couronne ou un implant a un coût prohibitif… Depuis 1986, en effet, les dentistes sont autorisés à pratiquer des prix libres sur les prothèses en échange d’un encadrement des tarifs sur les soins de base. Mais le prix des prothèses s’est envolé et représente aujourd’hui 64 % des revenus des dentistes.

Malgré les efforts de revalorisation consentis par la Cnam, les dentistes jugent insuffisantes les augmentations de tarifs proposés par l’assurance-maladie pour les soins de base. Ils refusent de signer l’accord proposé. C’est donc un arbitre désigné qui devra trancher et imposer ses tarifications. Plusieurs milliers de dentistes en colère sont descendus dans la rue vendredi 27 janvier devant le siège de l’assurance-maladie à Paris au lendemain de l’échec des négociations. Ils promettent des nouvelles manifestations et des grèves.