Le nouveau carnet de santé disponible le 1er avril

Viva Magazine
© Viva Magazine

Courbes de taille revisitées, conseils de prévention… le carnet de santé nouveau est arrivé. Il intègre aussi les onze vaccins obligatoires.

Onze vaccins obligatoires, objectif zéro télé et courbes de croissance revues à la hausse, voilà la nouvelle mouture du carnet de santé 2018 qui verra le jour le 1er avril.

Carnet de santé version 2018

Le 1er avril, un nouveau carnet remplacera celui distribué depuis douze ans. Toujours distribué dans les maternité ou chez le médecin, la version 2018, plus colorée, a été conçue pour « tenir compte des avancées scientifiques et des attentes des professionnels de santé et des familles », a indiqué le ministère de la Santé.

Les changements :

  • Pour les enfants nés depuis le 1er janvier, 11 vaccinations sont obligatoires contre seulement trois auparavant. Ces enfants doivent recevoir dix injections avant deux ans.
  • De nouvelles courbes de croissance sont disponibles, car elles n’avaient pas été changées depuis deux générations. Alors que l’édition 2006 ne différenciait pas la croissance des garçons et des filles avant trois ans, l’édition 2018 tient compte du sexe à tous les âges. Et elle intègre les gains en taille et en poids des enfants français. En ligne de mire : la surveillance du surpoids et de l’obésité.

Nouveautés : les conseils de prévention

  • « Avant trois ans : évitez de mettre votre enfant dans une pièce où la télévision est allumée, même s’il ne la regarde pas. » Ou encore : « Il est préférable, si cela est possible, de placer le lit de votre bébé dans votre chambre pour les six premiers mois au minimum » pour  « réduire le risque de mort inattendue du nourrisson ».
  • Un environnement intérieur sain est préconisé : « Utilisez des biberons garantis sans Bpa (bisphénol A) et si possible en verre », lit-t-on dans le carnet. Il y est aussi conseiller d’aérer son intérieur « tous les jours, même en hiver », ou encore de réduire  « le nombre de produits d’entretien » au profit de « produits à composant unique (vinaigre d’alcool, savon noir, etc.) à dose modérée ».
  • Enfin, un avertissement clair : « Secouer un bébé peut le laisser handicapé à vie. En cas d’exaspération : couchez votre bébé dans son lit (sur le dos), quittez la pièce et demandez l’aide d’un proche (famille, ami, voisin…) ou d’un professionnel. »
  • Un nouvel examen pour les nourrissons a été introduit à la deuxième semaine de vie pour compléter les messages de prévention mais aussi soutenir les parents, répondre à toutes leurs questions. L’occasion également de réaliser le dépistage clinique de certaines anomalies telles que l’atrésie des voies biliaires (grâce à l’échelle colorimétrique des selles insérée à cet effet).

A quand le carnet de santé informatique ?

Il existe déjà, c’est le Dpm, le dossier médical partagé, mais peu de parents l’utilisent. Le gouvernement a maintes fois essayé de le relancer mais en vain. Pour l’heure on profite de ce nouveau carnet, obligatoire, jusqu’à 18 ans.

 

A savoir

Le carnet de santé fête cette année ses 150 ans. En 1868, Jean-Baptiste Fonssagrives, médecin de Montpellier, publie son fascicule intitulé « Le rôle des mères dans les maladies des enfants, ou ce qu’elles doivent savoir pour seconder le médecin ».

Il conseille de noter des informations comme la date de naissance, les vaccins, les maladies ou encore l’apparition des premières dents des enfants. « Ces notes renseigneront le médecin sur les accidents passés dont il n’a pas eu connaissance ou dont il n’a pas le souvenir », souligne lJean-Baptiste Fonssagrives.