Une étude publiée dans le journal britannique The Lancet révèle que l’espérance de vie des malades du sida a augmenté d’environ dix ans, en Europe et en Amérique du Nord.
Depuis 1996, l’espérance de vie des séropositifs a augmenté de dix ans, en Europe et en Amérique du Nord, grâce aux thrithérapies. C’est le message positif d’une étude publiée le 11 mai dans la revue britannique The Lancet Hiv.
Le succès des trithérapies
« Les combinaisons d’antirétroviraux [fn]Les combinaisons d’antirétroviraux, ou trithérapies, associent trois substances ou davantage pour empêcher le virus Vih de se reproduire et stopper les dommages qu’il cause au système immunitaire.[/fn]sont utilisées dans le traitement du sida depuis vingt ans, mais les médicaments récents ont moins d’effets secondaires, obligent à prendre un nombre moins élevé de cachets, empêchent davantage le virus de se reproduire et de résister au traitement », peut-on lire dans l’étude.
Ainsi, l’espérance de vie des malades a augmenté et l’écart se ressere avec la population générale. 73 ans pour les hommes et 76 pour les femmes : c’est l’espérance de vie d’un patient de 20 ans atteint du Vih, qui a commencé son traitement à partir de 2008, selon cette étude.
Mais des inégalités demeurent en termes d’espérance de vie. Un Américain du Nord commençant son traitement en 2008 a une espérance de vie de 65,9 ans si c’est un homme et de 63,2 ans si c’est une femme, contre respectivement 67,6 et 67,9 ans en Europe (pour exemple, l’espérance de vie de la population générale française est de 79 ans chez les hommes et 85 ans chez les femmes).
Un bémol : l’étude mentionne que la mortalité des consommateurs de drogues injectables séropositifs n’a significativement pas diminué en dix-sept ans. Ce qui constitue d’ailleurs une limite aux résultats de l’étude.