Avc : le point sur le plan

Viva Magazine
© Viva Magazine

Le plan Avc 2010/2014 a eu des retombées positives notamment par le développement des unités neurovasculaires (Unv). Mais des disparités régionales persistent.

Les accidents vasculaires cérébraux (Avc) sont mieux pris en charge en France. Le plan 2010/2014, dont les premiers résultats plutôt positifs sont analsés par l’institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), s’est traduit pas le développement des unités neurovasculaires (Unv), sur l’ensemble du territoire.

Plus de patients pris en charge

L’accident vasculaire cérébral (Avc) se manifeste par la perte d’une ou plusieurs fonctions du cerveau liée à un arrêt soudain de la circulation du sang. Hommes et femmes sont concernés bien que les premiers soient touchés plus tôt, note l’étude de l’Irdes. La moitié des victimes souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques. Le Plan d’actions national Avc 2010-2014 avait pour but notamment d’améliorer le parcours de soins des patients, lors de la phase aiguë par l’accès facilité à l’imagerie diagnostique (Irm et scanner) et le développement d’unités hospitalières spécialisées, les Unités neurovasculaires (Unv), et ensuite lors de la phase de rééducation et réadaptation, afin d’éviter décès et pertes de chance de récupération des séquelles. Les premiers résultats du plan sont positifs. On est passé de 29% de patients prise en charge une Unv avant 2010 à 43 % en 2014.

En revanche, malgré le développement entre 2010 et 2014 de l’imagerie diagnostique, seul un patient sur trois est pris en charge en Unv. Un sur sept décède au cours de ce premier épisode aigu. Un tiers des survivants est admis ensuite en service de soins de suite et de réadaptation (Ssr).

Inégalité territoriale

L’étude remarque qu’il existe des disparités régionales. Les zones montagneuses sont mal desservies. Dans les Hautes-Alpes, le Cantal, la Lozère ou la Haute-Marne, respectivement 99 %, 62 %, 51 % et 41 % des habitants résidaient en 2012 à plus de 90 minutes d’une Unv. « Ceci souligne l’intérêt de la télémédecine via la filière neurovasculaire pour un diagnostic précis et l’indication de la thrombolyse dans un premier temps », estiment les auteurs de l’Irdes.

Bonne nouvelle pour la Corse : en janvier 2014 la création d’une Unv au centre hospitalier d’Ajaccio, dessert maintenant toute l’île.