L'aidant familial, pilier incontournable pour le malade

Le 5e rapport de la Ligue contre le cancer, mené avec l’Institut Ipsos et l’Observatoire sociétal des cancers, met en lumière le rôle incontournable des aidants familiaux ainsi que leurs multiples difficultés.

Le 5e rapport de la Ligue contre le cancer révèle qu’un Français sur dix aiderait un proche malade. 62 % travaillent, 12 % sont obligés de s’endetter, 10 % ont dû arrêter de travailler ou adapter leur activité professionnelle.

Aider un proche malade, une évidence…

Malgré les difficultés rencontrées, 94 % des accompagnants considèrent comme une évidence d’être auprès de leur proche malade. Le rapport de la Ligue contre le cancer offre un portrait de ces aidants familiaux. Ce sont pour moitié des femmes. Six sur dix exerceraient une activité professionnelle. Ils soutiennent moralement leur proche pour 61 %, médicalement pour 37 % : prendre rendez-vous chez le médecin ou à l’hôpital… 36 % apportent une aide domestique et 32 % pour les gestes quotidiens.

Aidant : un véritable engagement sur tous les plans

Un tiers des aidants accueilleraient les malades à leur domicile. En moyenne, ils  consacrent une heure quarante-cinq par jour à leur proche. La vie privée, professionnelle, les loisirs sont souvent sacrifiés. Un aidant sur dix arrête son travail ou l’aménage.

Aider, c’est aussi s’engager financièrement. Dans le cas d’hospitalisation à domicile, 40 % des aidants affirment avoir des difficultés financières en fin de mois et 34 % évoquent un endettement. Aussi, les aidants interrogés demandent plus d’aides pour eux et les malades.

Mais aider un proche malade a « des conséquences psychologiques, toujours violentes ». « Les aidants vivent “ en miroir ” la maladie de leur proche atteint de cancer. Le moral des aidants fluctue selon l’évolution de la maladie, et par conséquent, du moral de leur proche malade. A chaque bilan de contrôle l’aidant partage l’angoisse de son proche et attend les résultats avec anxiété », explique le rapport.