Avec environ 9 000 décès par suicide par an, la France présente un des taux les plus élevés d’Europe. Par ailleurs, plus de 7% des adultes ont tenté de se suicider au cours de leur vie. La majeure partie d’entre eux l’ont fait entre 15 et 19 ans.
La France a l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe, avec près de 9 000 suicides par an, d’après les chiffres du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh), publiés à l’occasion de la 24e Journée nationale pour la prévention du suicide. En moyenne, le suicide cause 25 décès par jour en France. C’est beaucoup, et les chiffres ne n’améliorent pas d’année en année.
Bien identifier les facteurs de risque
Pourtant, les facteurs de risque sont bien connus : le fait d’être une femme, d’être célibataire, divorcé, d’avoir vécu un épisode dépressif, le chômage, ainsi que les événements traumatisants (décès ou maladie d’un proche, notamment pendant l’enfance ou l’adolescence, climat de violence familiale et, surtout, « le fait d’avoir subi des violences sexuelles »). Pour les plus jeunes d’autres facteurs pèsent dans la balance : le décrochage scolaire et les consommations de substances psychoactives (alcool, tabac et drogues illicites). Ces signes pourraient être utilisés comme des indicateurs pour le repérage de profils d’adolescents présentant un risque accru de conduites suicidaires.
Prévention et suivi insuffisant
Le suivi des personnes qui ont fait une tentative de suicide est insuffisant, notent les auteurs du rapport, et le sujet reste tabou : « Seulement la moitié des personnes déclarant des pensées suicidaires au cours de l’année en ont parlé à quelqu’un, et la moitié des personnes ayant effectué une tentative de suicide au cours de la vie déclarent avoir été suivies par un professionnel de santé après leur TS. » Sans compter que le suicide affecte tous les proches.
Pensées suicidaires, tentatives : les femmes en première ligne
Près de 5% des 18-75 ans de la population générale déclarent avoir pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois et plus de 7% déclaraient avoir fait une TS au cours de la vie, d’après les chiffres du Baromètre de Santé. Concernant les pensées suicidaires et les TS, les femmes sont plus touchées que les hommes. Chez les actifs 4,5% des femmes et 3,1% des hommes ont eu des pensées suicidaires et un tiers les attribuait à des raisons professionnelles. Les secteurs d’activité les plus touchés étaient ceux de l’hébergement et restauration, des arts et spectacles et de l’enseignement.
Plus de renseignements : Union Nationale pour la prévention du suicide (Unps).
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