L’hôpital public n’attire pas les jeunes médecins et cela pourrait devenir risqué alors que d’ici à 2020, près de 30% des praticiens partiront à la retraite.
Marisol Tourraine, ministre de la Santé souhaite que les jeunes médecins s’orientent beaucoup plus vers l’hôpital publc. Pour ce faire, elle prévoit d’allouer un budget de 250 millions d’euros sur cinq ans.
Il est urgent d’agir !
Alors qu’un tiers des praticiens hospitaliens partiront à la retraite d’ici à 2020, il est urgent de rendre l’hôpital publc beaucoup plus attractif ! Car les jeunes médecins se tournent beaucoup plus vers les cliniques privés où les salaires sont nettement plus élevés, ou même vers l’interim qui coûterait 500 millions d’euros par an, selon un rapport parlementaire.
Ce budget servira dès 2016, à instaurer une « prime d’engagement », de « plusieurs mois de salaire », pour les « jeunes qui font le choix de prendre un poste dans un secteur sous-doté ou dans une spécialité » en sous-effectif, d’après la ministre, qui vise 3 000 bénéficiaires d’ici à fin 2018. Ces derniers profiteront également d’une « accélération de carrière » de deux ans au bout de cinq ans, soit sept ans d’ancienneté au lieu de cinq.
Les couvertures maladie et maternité en début de carrière seront améliorées, les droits d’exercice homogénéisés. Par exemple, les jeunes femmes, qui représentent plus de 60% des nouveaux recrutements, auront leur revenu assuré pendant les périodes de congé maternité, comme c’est le cas pour les titulaires.
Pour retenir les médecins, une « prime d’exercice territorial » pour les 15 000 praticiens hospitaliers (PH) qui travailleront sur plusieurs sites.
Les médecins pourront prolonger leur activité jusqu’à 70 ans et le cumul emploi-retraite jusqu’à 72 ans.
Les hôpitaux devront enfin développer des initiatives sociales pour les médecins, comme l’accès aux crèches jusqu’alors réservé aux paramédicaux.
Des avancées saluées par les principaux interessés.
