Vers moins de produits chimiques dangereux ?

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Le gouvernement a lancé le quatrième Plan national santé environnement (Pnse 4), avec la volonté de lutter contre les substances chimiques potentiellement dangereuses, perturbateurs endocriniens en tête.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le ministre de la Transition écologique, François de Rugy,  ont présenté le quatrième Plan national santé environnement (Pnse 4) [fn]Le plan d’action a été rédigé avec les parlementaires, les organismes de surveillance et de recherche ainsi que les associations de protection de l’environnement et de défense des consommateurs.[/fn] qui vise « à réduire les impacts des facteurs environnementaux sur la santé ». Mesure phare : la mise à disposition des citoyens d’une liste des substances potentiellement dangereuses, notamment les perturbateurs endocriniens, ces molécules d’origine naturelle ou artificielle qui altèrent l’action d’une hormone, perturbant ainsi le fonctionnement normal d’un organisme.

Cette liste comprendra trois catégories : « suspecté »,  « présumé » et « avéré ». C’est l’Agence nationale de sécurité sanitaire des produits de santé qui coordonnera cette initiative. Démarrage : d’ici à la fin 2021.

Former et informer

Une campagne de communication grand public et un site Internet seront lancés afin d’informer la population sur les risques liés à l’exposition aux produits chimiques dangereux de consommation courante. Mais là encore, pas avant 2020.

Le gouvernement annonce également une meilleure formation à la dangerosité de ces substances chimiques pour les professionnels de santé et pour tous ceux qui manipulent ces produits. Les associations qui militent pour la protection de l’environnement se disent satisfaites et saluent une « avancée ». Mais reprochent de laisser en suspens certaines questions : quid des substances dangereuses présentes dans l’alimentation ? Quelle information pour les publics ciblés : femmes enceintes, enfants en bas âge…

Une grande consultation publique sera organisée jusqu’en 2022, pour que les Français puissent réagir.