Traces de pesticides dans les protections hygiéniques

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La dernière étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire révèle que des traces de pesticides ont été découvertes dans les protections intimes féminines.

Tampons et serviettes hygiéniques contiennent des traces de pesticides et notamment du glyphosate, d’après la dernière enquête de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publiée le 19 juillet. En février 2016, le magazine 60 millions de consommateurs avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les différents produits chimiques contenus dans ces protections.

Pas de risques ?

L’Anses déclare que les traces retrouvées dans les protections intimes ne sont pas dangereuse pour la santé à long terme en raison des « très faibles concentrations » et « sans dépassements de seuils sanitaires ». Néanmoins on a retrouvé des substances telles que le lindane et le quintozène deux pesticides interdits l’Union européenne depuis 2000. «C’est lié à la matière première elle-même, par exemple le coton qui a pu être traité et puis, il y a d’autres substances qui se forment dans le processus de fabrication de ces protections intimes. Des procédés de blanchiment qui peuvent parfois utiliser des agents chlorés », précise à France info le professeur Gérard Lafargue, qui a piloté l’étude. En revanche, l’Anses est catégorique : ces produits ne sont pas responsables du choc toxique [fn]Pour rappel, le syndrome du choc toxique est une infection provoquée par l’utilisation prolongée de tampons qui peut – dans le pire des cas – entraîner la mort. Cela est dû à une mauvaise utilisation des protections intimes.[/fn] et aucun risque sanitaire à long terme.

Limiter les produits chimiques

L’agence recommande aux fabricants de mieux informer les femmes sur ces produits et de veiller aux matières premières qu’ils utilisent « afin de limiter dans ces protections intimes, la présence de substances chimiques qui pourraient être dangereuses, comme des perturbateurs endocriniens, des allergènes cutanés voire des substances cancérogènes ». Les fabriquants respecteront-ils ses recommandations ? Pourquoi une règlementation spécifique sur ces produits utilisés frequemment par les femmes tout au long de vie, n’existe-t-elle pas en France ? Quel suivi l’Anses donnera-t-elle à cette étude ?