Urgences en grève, urgences à bout de souffle

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Manque de personnel, horaires à rallonge, agressions de plus en plus fréquentes envers les soigants… les personnels des urgences s’essoufflent et ce n’est pas nouveau. Une journée de grève générale est prévue vendredi prochain, à la veille du week-end de Pâques. Mais la continuité des soins sera assurée pour les malades.

Une grande journée de grève est annoncée par les personnels des urgences, au bout du rouleau, vendredi prochain, veille du week-end de Pâques. C’est déjà le cas pour les urgentistes de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui sont en grève depuis dimanche. Mais pas de panique, les malades seront accueillis, les soignants grévistes se signaleront par un brassard.

Un climat délétère pour les soignants

Les revendications sont les mêmes depuis des années : manque de personnel et horaires à rallonge. Mais ce qui est nouveau, c’est la violence à laquelle les soignants sont de plus en plus confrontés. Ils dénoncent le manque de respect, de politesse des malades et des accompagnants. Viennent s’ajouter à la liste des insultes, voire des coups et des exigences de plus en plus pressantes : certains exigent de n’être soignés que par des hommes ou que par des femmes…

Des avancées mais…

De son côté, l’AP-HP a déjà annoncé 45 postes supplémentaires, « ce n’est pas suffisant » clament les grévistes. Selon l’urgentiste Cgt Christophe Prudhomme, interviewé pour le journal le Figaro, il manque « 700 postes pour assurer la sécurité des patients ». Les grévistes réclament aussi une prime de 300 € net par mois pour tenir compte de la pénibilité du travail aux urgences.

Bientôt, des vigiles seront présents « 24 heures sur 24 » pour assurer la sécurité à l’entrée des urgences.

Mais depuis les coupes claires dans les budgets des hôpitaux, la situation n’a cessé de se dégrader. Agnès Buzyn a récemment prêté une oreille attentive en accordant 300 millions d’euros supplémentaires aux hôpitaux et une hausse de 0,5 % des tarifs hospitaliers en 2019 après des années de baisse. Mais ces mesures seront-elles suffisantes pour apaiser la colère des urgentistes ?