Toyo : le nouveau test pour dépister l'hépatite C

Le dépistage de l’hépatite C est un enjeu de santé publique. Aujourd’hui encore, plus de 80 000 personnes ignorent qu’elles sont infectées. Le nouveau test rapide Toyo sera disponible en mai prochain.

232 000 personnes sont concernées par l’hépatite C (Vhc) aujourd’hui en France. Mais environ 80 000 ignorent qu’elles sont infectées, alors qu’il existe des traitements efficaces. Les associations de patients se réjouissent donc de l’arrivée sur le marché français de Toyo, le nouveau test rapide de dépistage, en mai prochain.

Toyo doit être pratiqué par un professionnel de santé

Le nouveau test de dépistage du Vhc Toyo disposera d’un marquage CE. Il fait partie des tests rapides d’orientation diagnostique, les Trod (comme pour le Vih). Les associations pourront le proposer aux populations éloignées des structures habituelles de dépistage comme les usagers de drogue.
Une bonne nouvelle qui pourra faire baisser la prévalence de l’hépatite Cpuis les complications associées à la maladie (cirrhose, carcinome hépatocellulaire, décès d’origine hépatique). Son utilisation est simple : il s’agit de recueillir une goutte de sang au bout du doigt. Celle-ci est mise en contact avec un réactif et la réponse intervient en quinze minutes. Une barre, et le patient est négatif, 2, il est positif. Ce test doit absolument être pratiqué par un professionnel de santé (médecin, biologiste médical, sage-femme, infirmier, technicien de laboratoire exerçant dans un établissement ou un service de santé), ou par un responsable d’une association de patients. Il s’agit ensuite, dans le cas d’un test positif, d’orienter le patient vers un traitement adéquat.

Ce dépistage gratuit sera disponible dans les structures de prévention ou associatives, les Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud) ou encore les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa).

L’hépatite C, une maladie grave du foie

Le virus de l’hépatite C se transmet principalement par le sang (le risque de contamination sexuel est faible). On décompte environ 3 000 décès par an.

L’hépatite C est responsable de cirrhoses et de cancers du foie, mais le virus attaque également le reste de l’organisme et augmente le risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires et rénales. Contrairement aux hépatites A et B, il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C.

Il existe des traitements efficaces, mais ils sont chers et, en France, ils sont réservés aux malades à un stade avancé de la maladie. Les associations demandent l’accès aux soins pour tous les malades. « L’Etat possède pourtant des outils légaux pour s’opposer aux laboratoires pharmaceutiques qui pillent notre système de santé solidaire», revendique l’association Sos Hépatites.

Depuis plus de deux ans, les associations de malades et de lutte contre les inégalités se mobilisent pour permettre l’accès aux traitements pour toutes et tous.

Renseignements : Sos Hépatites.