Précarité alimentaire, synonyme de mauvaise santé

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Dans son dernier baromètre, le Secours populaire lance un cri d’alarme sur la précarité alimentaire en France, qui est ouvent synonyme de mauvaise santé.

Le dernier baromètre du Secours populaire alerte sur la « précarité alimentaire » en France. Cette difficulté à s’alimenter entraîne souvent chez les plus pauvres une dégradation de la santé.

Mal manger altère la santé

21 % des sondés ont déclaré ne pas être en mesure de s’offrir une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour et 27 % ne pas avoir les moyens financiers de s’acheter quotidiennement des fruits et légumes. Le baromètre indique que consommer du poisson et de la viande au moins une fois par semaine est également très difficile. 25 % de ceux qui gagnent entre 1 200 et 2 000 € ne mangent de la viande qu’une fois par semaine et 35 % du poisson. Pour ceux qui gagnent moins de 1 200 €, ils sont respectivement 36 % et 46 % dans ce cas de figure.

Manger sainement est alors un vrai casse-tête pour les familles les plus modestes qui sont obligées souvent de sauter un repas. Cette mauvaise alimentation a un effet négatif sur la santé des adultes comme des enfants.

« Plus les familles sont dans la précarité, plus elles ont des difficultés à manger, et plus elles ont des soucis de santé. C’est quelque chose qui ne s’améliore pas avec le temps. La nourriture peut permettre aux gens de se sentir mieux dans leur peau et d’être en meilleure santé », indique Benjamin El Zein, responsable solidarité au Secours populaire.

La pauvreté gagne du terrain. Selon le dernier rapport de l’Insee, 14,2 % des Français (environ 9 millions) vivent sous le seuil de pauvreté, établi à 1 026 € par mois pour une personne seule, contre 13,2 % en 2008.