Plan pauvreté : les principales mesures

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Les principales mesures du plan de lutte contre la pauvreté ont été présentées par le président de la République, Emmanuel Macron, Jeudi 13 septembre.

Emmanuel Macron a lancé son plan de « Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté », doté de 8 milliards d’euros, répartis sur quatre ans. Revenu universel d’activité, crèches, cantine à un euro… voici les principales mesures.

Emploi, insertion

Création d’un revenu universel d’activité

Le président annonce la création d’un « revenu universel d’activité », par l’intermédiaire d’une loi en 2020, fusion de plusieurs prestations sociales. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, précise que cette aide « contiendra au minimum le Rsa, les Apl et la prime d’activité, puisque la philosophie est de faciliter un retour à l’emploi ». Ce sera une sorte de guichet unique.

Ce revenu sera attribué « sous condition de ressources ».

Le président a précisé que « chaque allocataire s’inscrira dans un parcours d’insertion où il sera impossible de refuser plus de deux offres d’emplois raisonnables ».

Un « service public de l’insertion »

Emmanuel Macron veut créer un service public de l’insertion pour aider ceux qui sont éloignés de l’emploi. « Chaque personne qui s’inscrit au revenu de solidarité active (Rsa) doit avoir un rendez-vous dans le mois », dans « un lieu unique », pour bénéficier d’un accompagnement. D’autre part, le gouvernement donnera un coup de pouce aux contrats d’insertion par l’activité économique (Iae), qui s’adressent à des personnes très éloignées de l’emploi. Le nombre de ces contrats aidés sera porté de 100 000 à 240 000. 

Mieux former les jeunes

Le plan prévoit l’obligation de formation pour les jeunes, qui passera de 16 à 18 ans. Des moyens supplémentaires seront attribués aux missions locales pour qu’elles repèrent les décrocheurs du système scolaire et leur proposent des formations. Le dispositif « garantie jeune », pour les 16-25 ans les plus éloignés de l’emploi, sera étendu à « 500 000 jeunes avant la fin du quinquennat », contre 100 000 actuellement.

L’aide sociale à l’enfance

Cantine à 1 euro

Emmanuel Macron souhaite que les enfants les plus défavorisés aient accès à la cantine « en développant les repas à un euro » dans les petites communes et les quartiers prioritaires. Des petits déjeuners seront proposés dans les écoles prioritaires « afin de s’assurer que tous les enfants commencent la journée dans les mêmes conditions ».

Plus de crèches

Au programme, la création de crèches supplémentaires pour les enfants de quartiers prioritaires ou défavorisés. Le plan prévoit de passer de 40 à 300 crèches à vocation d’insertion professionnelle d’ici à 2020. Les professionnels de la petite enfantce recevront une formation concentrée sur le langage, l’empathie, et la confiance en soi des enfants. 50 millions d’euros seront consacrés à l’aide sociale à l’enfance. Un fonds d’innovation sociale de 100 millions d’euros diffusera sur tout le territoire de nouvelles méthodes d’apprentissage.