Le nombre d'infections nosocomiales ne diminue pas

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On dénombre, en France, 4 200 décès de patients suite à une infection nosocomiale contractée dans un établissement de santé, d’après une enquête de Santé publique France. Un chiffre qui ne diminue pas depuis 2012.

Une enquête de Santé publique France fait état de 4 200 patients morts en 2017 après avoir contracté une infection nosocomiale dans un établissement de santé. Un patient sur vingt est touché. Un chiffre qui n’a pas diminué depuis 2012.

Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ?

D’après l’Inserm, « une infection nosocomiale fait partie des infections associées aux soins, contractée au cours ou après une hospitalisation. Elle est donc absente au moment de l’admission du patient dans l’établissement et se déclare au minimum 48 heures après l’admission, ou au-delà si la période d’incubation est connue et plus longue ».

Toutefois, la possibilité d’un lien entre hospitalisation et infection est évaluée dans chaque cas douteux. Pour les infections de plaie opératoire, le délai de 48 heures communément accepté pour distinguer une infection acquise en dehors de l’hôpital d’une infection nosocomiale est repoussé à 30 jours après l’intervention, même si le patient est sorti de l’hôpital. En cas de mise en place d’une prothèse ou d’un implant, ce délai court alors sur l’année qui suit l’intervention.

Les infections sont très fréquemment liées à des interventions invasives 

La part des infections liées à une intervention chirurgicale est en hausse, selon l’enquête. Elle passe de 2012 à 2017 de 13,5 % à 16 %, se rangeant ainsi au deuxième rang des infections nosocomiales les plus courantes derrière les infections urinaires (28 %) et devant les pneumonies (15,5 %).

Parmi les bactéries le plus fréquemment responsables d’infections nosocomiales (associées aux soins) contractées au cours d’un séjour à l’hôpital figurent Escherichia coli (près d’un quart des infections) et le staphylocoque doré (13 %).

A peu près un patient hospitalisé sur sept reçoit un traitement antibiotique, une proportion qui diminue très légèrement par rapport à 2012. 

Bonne nouvelle quand même : ces résultats montrent que les infections dues aux staphylocoques dorés résistants à l’antibiotique méticilline continuent à diminuer. La proportion des patients infectés par ce germe résistant aux antibiotiques baisse de 7,5 % entre 2012 et 2017.