Le Lab, un laboratoire d’innovation

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Solimut Mutuelle de France a mis au point un outil collaboratif afin de réfléchir à de nouvelles solutions, numériques ou autres, pour faciliter l’accès aux soins. 

L’idée a surgi lors de l’élaboration du plan stratégique : « L’une des priorités du plan est de développer des prestations et des services innovants afin d’améliorer le service rendu à nos adhérents, explique Jacques Ribeyre, secrétaire général de Solimut Mutuelle de France. « L’idée principale est d’imaginer les attentes des adhérents et ainsi d’anticiper les réponses, dans le contexte de toutes les évolutions actuelles – nouvelles technologies, système de santé, difficultés d’accès aux soins. » Ainsi est né le Lab, laboratoire d’innovation qui réunit des salariés, des cadres, des élus et est ouvert à des intervenants extérieurs, comme des professionnels de santé. 

Vers des applis mobiles 

Le principe consiste, en groupe, à produire des idées, sans retenue, en favorisant créativité et imagination : si cela n’aboutit pas, on rebondit et on part sur d’autres pistes. On cherche à identifier les besoins des adhérents à travers des enquêtes, des échanges, des questionnements. « Les membres volontaires ont déjà interviewé des personnes de leur entourage ou des inconnus pour comprendre leurs attentes, les obstacles qu’ils rencontrent pour prendre des rendez-vous médicaux ou pour contacter leur mutuelle, par exemple. Nous analysons leurs problématiques et réfléchissons alors aux meilleures réponses », précise Jacques Ribeyre. Ils sont une douzaine de membres permanents, auxquels s’ajoutent quelquefois d’autres participants, qui réfléchissent à de nouvelles pistes. « Nous travaillons de manière ludique, explique Jacques Ribeyre. Nous en sommes à la phase de création d’idées, il faut encore travailler le modèle économique et la faisabilité. » Le but est de mettre, progressivement, quelques-uns de ces services en place, dès 2019. 

Le Lab travaille en « saisons » : les membres abordent un ou plusieurs thèmes choisis par l’équipe au démarrage. La première saison, qui a donc débuté en mars et qui se terminera en novembre, porte sur la personnalisation du parcours santé et la façon dont on pourrait rendre plus abordables la prévoyance et la prévention. « Les premières propositions concernent des applications mobiles pour faciliter les prises de rendez-vous avec les médecins, les informations sur la disponibilité des professionnels de santé à proximité, la télémédecine, la télésurveillance, ajoute Jacques Ribeyre. Cette question est une des grandes préoccupations de l’ambulatoire, notamment pour les personnes seules ou isolées. Nous réfléchissons aussi aux objets connectés et à la façon dont on pourrait exploiter cette technologie. »  

Caroline Albenois