La vaccination en questions

Qu’est-ce que la vaccination ? Quel est le calendrier vaccinal ? Sont-ils dangereux ? Rendent-ils malades ? La vaccination en questions.

Quel est le principe ?

On introduit dans l’organisme un microbe très affaibli qui ne déclenche pas la maladie. Le corps produit alors des défenses (les anticorps). Si le microbe se présente, les défenses agiront tout de suite et empêcheront la maladie de se développer. Plus on est vacciné jeune, plus le vaccin est effcace.

 

Les adjuvants sont-ils nocifs ?

Les adjuvants servent à rendre le vaccin plus e cace en améliorant la réponse immunitaire de l’organisme.
Les plus utilisés sont actuellement les sels d’aluminium. Un rapport du Haut conseil à la santé publique (hcsp.fr)
remis à la ministre de la Santé en 2014, ne confirme pas le lien entre l’aluminium utilisé comme adjuvant et les troubles musculaires ou cognitifs dont souffrent quelques centaines de patients.

 

Les vaccins sont-ils sûrs ?

Oui. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament surveille tous les médicaments (vaccins inclus) et les
évalue régulièrement. Elle délivre ensuite une autorisation de mise sur le marché. L’Agence européenne du médicament va examiner certains risques rares liés au vaccin contre les cancers du col de l’utérus, sans remettre en cause les bénéfices des vaccins déjà administrés. Les résultats seront connus courant 2016.

 

Quels sont les vaccins obligatoires et recommandés en France ?

La vaccination est simplifi ée depuis 2013.

Vaccins obligatoires :
• contre la diphtérie et le tétanos: seule la primo-vaccination
et le 1er rappel à 11mois sont obligatoires ;
• contre la poliomyélite: la primo-vaccination et les rappels
sont obligatoires jusqu’à l’âge de 13ans ;
• contre la fièvre jaune: pour toutes les personnes résidant
en Guyane.

Recommandés :
• Contre la coqueluche, la rubéole, la rougeole, les oreillons (Ror), la tuberculose (Bcg), les infections invasives
à Haemophilus infl uenzae b, à pneumocoque, à méningocoqueC, l’hépatiteB, les infections à papillomavirus
humains, pour les jeunes fi lles de 11 à 14ans, la grippe saisonnière pour les personnes âgées ou atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes.
A l’âge adulte, les rappels anti-diphtérie, tétanos et poliomyélite sont fi xés à 25, 45 et 65 ans, puis à 75 et 85ans.
Plus d’infos sur inpes.sante.fr

 

Les Français sont-ils réticents à la vaccination ?

Selon le Baromètre de la santé (disponible sur le site de l’Inpes), 79% des personnes interrogées sont pour le principe de la vaccination. Toutefois, 1% d’entre elles se déclarent défavorables au Ror et 9% à la vaccination contre l’hépatiteB. De récentes polémiques sur les e ets secondaires, la dangerosité de certaines vaccins ou la pénurie « organisée » ont fait douter les Français. La vaccination a pourtant contribué à faire reculer, voire à éradiquer, certaines maladies.

Des millions de personnes sont vaccinées chaque année en France et dans le monde sans développer de troubles
particuliers. Il peut arriver néanmoins qu’une personne déclenche une maladie après s’être fait vacciner, car le vaccin est un médicament et, comme pour tous les médicaments, il peut y avoir des e ets indésirables.

 

En pratique

Qui peut vacciner ?
• Les médecins, y compris le médecin du travail, les infirmiers (sur prescription médicale).
• Les centres de protection maternelle et infantile (Pmi), pour les enfants de moins de 7ans.
• Les sages-femmes, pour le Dtp, la coqueluche, l’hépatiteB, la grippe et la rubéole chez les femmes et le Bcg et l’hépatite B chez le nourrisson né de mère séropositive.

Quel remboursement ?
• Tous les vaccins sont remboursés par l’assurance-maladie, à 65% ou 100%, sauf ceux recommandés pour les voyages à l’étranger.

 

Pénurie, où en est-on ?

• Le Dtp n’est plus commercialisé. La pénurie concerne le vaccintétravalent (quatre maladies, diphtérie-tétanos-polio-coqueluche), et le pentavalent (cinq maladies, hépatiteB en plus). C’est en fait la demande mondiale accrue pour le vaccin contre la coqueluche, dont la production est longue et complexe, qui est à l’origine du problème.

• Une tension existe pour le Bcg. Mais il est possible de vacciner la population à risque en Pmi ou en centre de lutte antituberculeuse (Clat).

Le retour à la normale est prévu pour début 2016 (pentavalent et Bcg), et au 2e semestre 2016 (tétravalent).
Afin de respecter le calendrier vaccinal, les parents peuvent se tourner vers un vaccin hexavalent (six maladies, infections à Haemophilus influenzae b en plus).

Pour les enfants plus âgés ou les adultes, qui n’ont reçu que des vaccins tétravalents ou pentavalents, des rattrapages sont possibles uniquement pour la maladie manquante. Les vaccins combinés ne présentent aucun danger pour la santé. Ils nécessitent moins de piqûres pour l’enfant donc moins de rendez-vous chez le pédiatre.