La résistance aux bactéries coûte cher en vies humaines

Viva Magazine
© Viva Magazine

Les bactéries multi-résistantes ont causé 33 000 morts en Europe, en 2015. Les bébés et les personnes âgées en sont les premières victimes.

La surconsommation d’antibiotiques rend les bactéries de plus en plus résistantes. Certaines, comme le Staphylococcus epidermidis, sont devenues résistantes à tous les traitements et peuvent mettre des vies en danger.

33 000 morts en 2015

Les chiffres que publie le journal The Lancet infectious diseases ne sont pas très optimistes. En Europe en 2015, 671 689 personnes ont été contaminées par ces bactéries multi-résitantes dont près des deux tiers ont été contractées dans le milieu hospitalier. Ces bactéries ont été responsables de 33 000 morts (données du réseau européen de surveillance Ears, European antimicrobia resistance surveillance network). L’impact est « comparable à l’effet cumulé de la grippe, de la tuberculose et du virus du sida », sur la même période, notent les auteurs.

La majorité des décès touchent les bébés de moins de 12 mois et les plus de 65 ans.

Bactéries multi-résistantes : un gouffre pour les finances publiques

Ces bactéries qui résistent aux antibiotiques pourraient tuer 2,4 millions de personnes en Europe, en Amérique du Nord et en Australie d’ici à 2050, d’après les projections de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) qui publie ces résultats en même temps que le journal The Lancet infectious diseases.

Si les gouvernements ne prennent pas ce problème au sérieux, le coût des traitements de ces infections causées par ces « superbactéries », pourrait grimper jusqu’à 3,5 milliards de dollars par an dans chaque pays de l’Ocde.

Pourtant, des mesures simples et peu coûteuses pourraient être mises en place comme « encourager une meilleure hygiène », « mettre fin à la surprescription d’antibiotiques » ou encore généraliser les tests de diagnostic rapide pour déterminer si une infection est virale ou bactérienne.