Insuffisance cardiaque : les signes sont mal connus

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L’insuffisance cardiaque touche 1,5 million de Français et fait chaque année 70 000 morts, soit un décès toutes les sept minutes. Une enquête de la Société française de cardiologie montre que les signes qui doivent alerter sont méconnus.

Le Groupe insuffisance cardiaque et cardiomyopathies (Gicc) de la Société française de cardiologie (Sfc), lance un cri d’alarme. L’insuffisance cardiaque (IC) touche 1,5 million de Français, et est à l’origine de 165 000 hospitalisations par an, et de 70 000 décès, soit un mort toutes les 7 minutes. Un problème de santé publique majeure. Or, on dénombre 120 000 nouveaux cas par an (chiffre sans doute sous-estimé) et la plupart des Français ne connaissent pas les signes précurseurs de la maladie.

Les signes de l’insuffisance cardiaque

Les signes sont regroupés sous l’acronyme Epof pour : essoufflement, prise de poids, œdème et fatigue. Mais ces signes sont communs à d’autres maladies et la plupart des patients ne font pas le lien. Seule la douleur au niveau du thorax est connue comme étant un signe manifeste d’une maladie cardio-vasculaire. Pour le Gicc, il est primordial de mieux informer le grand public, afin de poser un diagnostic le plus rapidement possible et de proposer un traitement approprié. D’autant que ces derniers sont efficaces. Au moindre doute, il est important de consulter son médecin traitant.

Ne pas attendre l’urgence

D’après l’enquête du Gicc, 43 % des patients hospitalisés passent d’abord par les urgences, déjà surchargées, et 22 % par des unités spécialisées en soins intensifs de cardiologie ou de réanimation. 20 % sont envoyés par leur médecin généraliste, 18 % par leur cardiologue et 36 % par le Samu ou les pompiers. Environ 8 % des patients arrivent directement par eux-mêmes ou poussés par un proche. Cette prise en charge en urgence entraîne un taux important de mortalité hospitalière. 40 % des patients insuffisants cardiaques décéderaient deux ans après leur hospitalisation.

Informer le public et les soignants

L’information donnée au grand public est primordiale mais il faut aussi que les soignants soient aidés dans le repérage et la prise en charge des patients. 20 vidéos seront réalisées par et pour les paramédicaux pour une information plus complète et adaptée. Ces vidéos seront disponibles sur le nouveau site giccardio.fr à partir du 21 septembre.

Pour les patients, une application smartphone « Mon cœur », sera disponible également fin septembre. Elle sera axée sur l’observance, le traitement et l’information sur la maladie.