Impôts : ce qui change en 2018

Viva Magazine
© Viva Magazine

Le projet de loi de finances pour 2018 contient l’essentiel des réformes fiscales inscrites dans le programme d’Emmanuel Macron. Le texte est entré en vigueur le 1er janvier 2018.

Hausse de la Csg, baisse des cotisations salariales

La contribution sociale généralisée (Csg) augmente de 1,7 point le 1er janvier 2018. Cette hausse rapportera 20 milliards d’euros à la Sécurité sociale. La baisse des cotisations salariales – chômage (moins 2,4 %) et maladie (moins 0,75 %)– intervient en deux temps : moins 2,2 points au 1er janvier puis moins 0,95 point en septembre-octobre 2018.

La Csg augmente pour 7 millions de retraités imposables. 4,5 millions d’entre eux bénéficieront cependant de la suppression de la taxe d’habitation (voir ci-dessous). En revanche, les 2,5 millions de retraités les plus aisés n’auront pas de compensation.

Fin progressive de la taxe d’habitation

Cette mesure concernera 80 % des foyers. L’exonération se fera en trois fois : un tiers en 2018, un tiers en 2019 et enfin suppression totale en 2020. Seule la résidence principale est concernée. En bénéficieront :

• les célibataires ayant jusqu’à 30 000 € de revenus annuels (soit 27 000 € de revenu fiscal de référence) ;

• les couples ayant jusqu’à 48 000 € de revenus(43 000 € de revenu fiscal de référence) ;

• les couples avec un enfant ayant jusqu’à 54 000 € de revenus (soit 49 000 € de revenu fiscal de référence).

Il faudra ensuite ajouter 6 000 euros par demi-part supplémentaire. Pour un parent isolé avec un enfant, le plafond pour bénéficier de la suppression de la taxe est de 43 000 € de revenu fiscal de référence. Avec deux enfants à charge, il monte à 49 000 €.

Déclaration des revenus en ligne

En 2018, la déclaration des revenus en ligne est obligatoire à partir de 15 000 euros de revenus. Elle sera obligatoire pour tous les contribuables à partir de 2019.

Prélèvement de l’impôt à la source

Le prélèvement à la source consiste à déduire l’impôt sur le revenu directement du salaire, et non plus à le collecter auprès des contribuables avec un an de décalage, comme aujourd’hui. Le précédent gouvernement avait décidé cette réforme pour 2018, mais le nouvel exécutif a préféré repousser ce changement complexe d’un an.