Dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, ces troubles encore mal connus

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Les personnes atteintes de troubles Dys, comme la dyslexie ou encore la dyscalculie, doivent être dépistées très tôt dans l’enfance. La Journée du 10 octobre est l’occasion de parler de ces troubles.

Dyslexie, dyspraxie ou encore dyscalculie, dysorthographie ou dysphasie, ces troubles très invalidants sont encore très mal connus du grand public. Le 10 octobre est une journée de mobilisation avec l’organisation de nombreuses manifestations dans toute la France : conférences, forums, animations…

Des troubles spécifiques cognitifs

Les personnes atteintes de troubles Dys (le plus connu est la dyslexie) représentent environ 10 % de la population. Le but de cette Journée de sensibilisation, lancée par la Fédération française des Dys, est d’interpeller les pouvoirs publics sur les besoins et dysfonctionnements, mais aussi expliquer les avancées et informer le grand public, et plus particulièrement les parents. Le thème général de cette année est « Quelles compétences sont nécessaires pour accompagner les enfants et les adultes Dys » ?

Dys, les repères

La Fédération française des Dys les regroupe en six catégories :

• les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie (lecture) et dysorthographie (orthographe) ;
• les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie (difficulté à s’exprimer oralement) ;
• les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité ;
• les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques  (mémoire) ;
• les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie (mauvaise perception des quantités numériques, sens du nombre).

Ils apparaissent dès l’enfance, avant ou lors des premiers apprentissages (fin de maternelle, CP/CE1), et persistent à l’âge adulte s’ils ne sont pas très tôt pris en charge. La vie scolaire est très perturbée et plus tard la vie sociale et professionnelle peut être compliquée, entraînant des perturbations dans la vie amoureuse et affective.

4 à 5 % des élèves d’une classe d’âge sont dyslexiques, 3 % sont dyspraxiques, et 2 % sont dysphasiques. Mais ces chiffres sont assez flous, car aucune étude d’envergure n’a été encore menée.

Dépister au plus vite !

L’école est le lieu où ces troubles sont le plus fréquemment observés : la maternelle pour les troubles touchant le langage oral ou le geste et la primaire pour ceux qui touchent le langage écrit. Une collaboration entre les enseignants et les parents est primordiale, en association avec le médecin et le psychologue scolaires. Mais attention, pas de précipitation, certains enfants peuvent mettre plus de temps que d’autres à lire, à écrire…
Laissons-leur du temps… Mais si les difficultés persistent, seul un professionnel pourra donner un diagnostic fiable et précis. Il peut être réalisé par les médecins du centre de Pmi (Protection maternelle et infantile) et/ou les médecins scolaires ou encore le pédiatre, éventuellement par un  généraliste.

Des centres de référence existent au sein de centres hospitaliers universitaires, permettant une intervention pluridisciplinaire chez les patients présentant les cas les plus complexes.