Bientôt la Pma pour toutes les femmes ?

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Le Conseil consultatif national d’éthique s’est prononcé en faveur de la procréation médicalement assitée (Pma) pour les couples lesbiens et les femmes célibataires. Un pas vers la légalisation à laquelle le candidat Macron était favorable.

François Hollande avait accordé le mariage pour tous, mais avait reculé sur la procréation médicalement assistée (Pma) pour les couples lesbiens et les femmes célibataires, bien qu’il l’ait  promis dans son programme.

Témoignage de l’avancée de ce sujet dans notre société, le Comité national d’éthique vient de donner un avis favorable pour un élargissement de la Pma à ces femmes. Mais cette instance n’étant que consultative, il faudra une loi pour trancher.

Vers une évolution de la Pma

En France, seuls les couples hétérosexuels infertiles peuvent avoir recours à la Pma. Les couples lesbiens ou les femmes célibataires sont obligés d’aller à l’étranger (souvent en Espagne mais aussi en Belgique et en Grande-Bretagne) pour y avoir recours, moyennant finances. Le candidat Macron s’était, durant la campagne présidentielle, prononcé pour l’élargissement de la Pma aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires. Mais il voulait attendre l’avis du Comité d’éthique. Voilà qui est fait.

La décision du comité « s’inscrit dans une revendication de liberté et d’égalité dans l’accès aux technique d’assistance à la procréation ». Dans son avis, le comité estime qu’étendre la Pma « peut se concevoir pour pallier une souffrance induite par une infécondité résultant d’orientations personnelles ».

Conservation d’ovocytes, Gpa

Alors que l’Académie de médecine s’est prononcée pour, le Comité a précisé qu’il était contre la conservation d’ovocytes (cette technique qui permet à des femmes jeunes de « mettre de côté » leurs ovocytes pour plus tard) et opposé au principe des « mères porteuses », la gestation pour autrui (Gpa), car il estime qu’il ne peut pas y avoir de « Gpa éthique ».