Attentats: un traitement prometteur contre le stress post-traumatique

L’AP-HP et l’université McGill au Canada s’unissent pour proposer un nouveau traitement aux victimes des attentats de Paris et Saint-Denis.

Un nouveau traitement à base de bêtabloquant va être proposé aux victimes des attentats de Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L’expérience est menée à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), en partenariat avec l’université canadienne McGill.

Un traitement efficace

Ce traitement a été expérimenté au Canada auprès de victimes d’attentats et a fait ses preuves. Dans le Magazine de la santé du jeudi 14 avril, le Pr Alain Brunet, de l’université McGill, a expliqué tous les bienfaits du propranolol, ce bêtabloquant connu depuis longtemps, indiqué pour l’hypertension artérielle, et qui donne des résultats encourageants en cas de stress post-traumatique. « Il s’agit de repenser au point chaud de son traumatisme sous l’influence du propranolol qui est pris une heure avant. Le médicament devrait, semaine après semaine, émousser le souvenir pour en faire un souvenir ordinaire. » Ce traitement est plus rapide (six semaines) et plus efficace que celui qui est proposé actuellement à base d’anti-dépresseurs et/ou d’anxyolitiques, qui dure entre six mois et un an, avec des effets secondaires parfois lourds. Il peut être complété par une thérapie. Environ 400 patients devraient bénéficier de cette expérience.

Pour participer à l’étude : 01 42 16 15 35.