Ouverture du « Grenelle des violences conjugales »

Grenelle des violences conjugales, femmes, ©123RF
Grenelle des violences conjugales, femmes, ©123RF

Elles sont 101 femmes à être tombées sous les coups d’un homme, aujourd’hui en France. 101 victimes de violences conjugales. Initié par la Secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, mais réclamé depuis de nombreuses années par les associations d’aide aux victimes, le « Grenelle » s’ouvre mardi 3 septembre à Matignon.

Il a fallu que le visage des femmes tuées apparaissent à la Une des journaux, pour qu’enfin on prenne à bras le corps le sujet des violences conjugales. Les associations le clament depuis longtemps : il faut une écoute et surtout des moyens financiers pour lutter contre ce fléau. Et ceci, dans toutes les strates de la société : éducation, police, justice…

Le « Grenelle des violences conjugales » qui s’ouvre ce 3 septembre. Des réunions auront lieu dans toute la France jusqu’au 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Les associations veulent du concret

Du côté des associations, l’accueil est mitigé. Beaucoup d’entre elles, qui travaillent depuis des années sur le sujet, n’ont pas été invitées. Une question les taraude : quels moyens financiers le gouvernement va-t-il donner, pour lutter contre les violences conjugales ? En Espagne, 1 milliard a été mis sur la table. En France, 79 millions d’euros sont accordés chaque année.

Parmi les demandes des associations on trouve : la création, avant la fin de l’année, d’au moins 2 000 places d’hébergement supplémentaires pour les femmes ayant fui le domicile conjugal, un renforcement de la prévention contre les violences sexistes dès l’école, ou la création d’instances judiciaires spécialisées, une meilleure formation des policiers et gendarmes qui recueillent les plaintes des femmes victimes.


A noter : 3919, le numéro d’appel de la plateforme d’écoute téléphonique pour les femmes victimes de violences conjugales. Numéro anonyme et gratuit 7 jours sur 7, de 9h à 22h du lundi au vendredi, et de 9h à 18h les samedis, dimanches et jours fériés, en métropole comme dans les départements d’outre-mer. Le 3919 n’est pas un numéro d’urgence : en cas de danger immédiat, il faut appeler la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17, le 112 ou le 18.