Mieux prendre en charge le mal-être des adolescents

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Un nouveau plan est lancé par le gouvernement pour mieux repérer le mal-être des enfants et des adolescents et faciliter leur prise en charge par des professionnels compétents sans oublier la prévention.

En annonçant un plan pour l’amélioration de la santé mentale des jeunes, le gouvernement a pointé les chiffres de leur souffrance psychologique : près de 10% d’entre eux se plaindraient d’anxiété, de troubles du sommeil ou de solitude, et environ 10 % également connaîtraient un épisode dépressif entre 16 et 25 ans.

Leur bien-être est aussi mis à mal : au collège, seulement 30% des élèves se disent satisfaits de leur vie scolaire. « L’objectif de ce plan est de se placer le plus en amont possible dans l’accompagnement de ces jeunes, sans avoir besoin de recourir à des prises en charge lourdes ». Car, selon l’Elysée, la part d’enfants et adolescents suivis en psychiatrie infanto-juvénile a progressé de 22 % depuis 2007.

Les actions mises en place

Mesure phare de ce plan qui concernera les jeunes de 11 à 21 ans, un Pass santé jeunes qui facilitera l’accès aux consultations de psychologues valable pour une période expérimentale de trois ans. Dès 2017, les jeunes bénéficieront gratuitement de consultations auprès d’un psychologue, dans la limité de 10 séances. Jusqu’à 15 ans, l’accès à ces consultations passera par les parents, alors que pour les plus âgés l’accès aux soins sera direct.

Une meilleure coordination entre les professionnels (santé, éducation, famille…) est également au cœur du programme par l’intermédiaire de signatures de conventions-cadres entre les différents ministères.

D’autre part, un portail Internet sante.fr sera bientôt crée avec des informations facilement accessibles, des annuaires…

Des cellules de veille seront aussi créées dans chaque collège et dans chaque lycée, a précisé François Hollande, qui a affirmé son attachement à la médecine scolaire, « une fonction essentielle ». Il a d’autre part, annoncé « la création d’un corps unique de psychologues de l’éducation nationale » en 2017 et a rajouté comme en réponse à François Fillon qui annonçait la suppression de milliers de postes de fonctionnaires : « Avoir, dans cette période, des fonctionnaires qui peuvent être des psychologues, des médecins scolaires, des assistants ou des assistantes sociales, ce n’est pas une charge, c’est un investissement pour l’avenir ». Don’t act.