Maladie de Lyme : prudence lors des balades

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La maladie de Lyme est transmise par les tiques présentes dans les forêts, les champs… Lors de vos balades cet été, des précautions sont à prendre.

La maladie de Lyme touche environ 30 000 personnes par an en France. Elle est la conséquence de l’infection par la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise par les tiques qui en sont porteuses. Elle peut provoquer des dermatoses, de l’arthrite, et des atteintes neurologiques.

Si elle n’est pas soignée, elle peut devenir chronique. Or, elle est difficile à diagnostiquer. Les tests sont imparfaits et les malades errent souvent de nombreux mois avant d’être pris en charge [fn]Une consultation contre la maladie de Lyme a été mise en place au Chru de Nancy, pour limiter l’errance diagnostique dans cette région, qui figure parmi les plus touchées de France. [/fn]. Un groupe de patients a d’ailleurs assigné en responsabilité civile cinq fabricants de tests biologiques, jugés non fiables, et une femme a porté plainte
au pénal pour tromperie aggravée.

Les signes de la maladie

La maladie de Lyme se manifeste de trois à trente jours après la morsure de la tique
par une plaque rouge inflammatoire (le plus souvent sur les membres inférieurs),
qui peut disparaître spontanément en quelques semaines. Les autres symptômes peuvent être fièvre, maux de tête, frissons… Il est urgent de consulter car l’évolution
est très favorable lorsque la maladie est diagnostiquée et traitée précocement.

Les précautions à prendre

• Porter des chaussures fermées, des chaussettes hautes, des pantalons serrés aux chevilles et des manches longues.

• Après la balade, faire une inspection complète du corps.

• Si vous trouvez une tique sur vous, il faut la retirer à l’aide d’une pince ou d’un tire-tique, que vous trouverez en pharmacie. Enlevez-là perpendiculairement à la peau, en tournant doucement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et surtout sans arracher la tête. N’utilisez pas de désinfectant pour l’endormir, cela peut augmenter le risque d’infection de
la zone touchée. Celle-ci doit être désinfectée après l’extraction de la tique.

Le plan Lyme

Pour répondre aux difficultés de prise en charge des patients, le ministère de la Santé a lancé en septembre dernier un plan qui prévoit la révision totale de l’actuel protocole national de diagnostic et de soins (Pnds). Il sera étudié via un comité de pilotage, composé d’associations de malades et de spécialistes de toutes les disciplines concernées (neurologie, dermatologie, rhumatologie, cardiologie, microbiologie, immunologie…).

Au programme : l’évaluation des tests actuels considérés comme peu fiables, des cures d’antibiotiques limitées à trois semaines au maximum et la question de la reconnaissance d’une forme chronique de la maladie. Le protocole sera présenté fin juin, pour une mise en application dès le mois de juillet.

À LIRE
La Vérité sur la maladie de Lyme, du Pr Christian Perronne,
éd. Odile Jacob, 21,90 €.